Plus de quatre milliards d'euros de revenus en Liga

Les finances se portent bien en Liga Santander en 2020. La compétition enregistre une croissance interannuelle de 11,7% selon les budgets annoncés par les équipes qui la compose. D'un autre côté, le bénéfice net total pourra atteindre cent quatre-vingt-cinq millions d'euros.

Une nouvelle année de croissance économique s'annonce dans le football professionnel espagnol. Pour la première fois, la barre des quatre milliards d'euros de revenus sera dépassée par les clubs de première division. Qui dit forte croissance, pense à la santé financière. De ce fait, la génération de bénéfice se portera mieux puisqu'elle continue dans la stabilité. Les données recueillies par le site Palco23 ne peuvent prétendre le contraire. Elles annoncent que les vingt clubs de la Liga Santander feront un chiffre d'affaires global de quatre milliards cent quatre-vingt-deux millions d'euros. Ainsi, une amélioration de 11,7% par rapport à l'année précédente est notée.

Une vitrine pour les investisseurs

Cette croissance économique se perpétue pour la huitième année de suite. LaLiga est maintenant loin des chiffres rouges qui l'ont fortement impacté au début de la décennie 2010. Une bonne nouvelle pour le football professionnel espagnol qui depuis quelque temps attire les investisseurs du monde entier. Cette stabilité dans la génération de bénéfice est aussi la clé pour les attirer et d'améliorer l'accès au crédit et l'autofinancement des plans d'investissement en cours. 

Ce bond économique ne peut être imputé aussi aux revenus des droits de télévision. L'entrée en vigueur des nouveaux contrats pour la période 2019-2022 rapportera en moyenne un minimum de deux milliards cent dix-huit millions d'euros. Un montant qui représente une hausse de 25% par rapport au précédent cycle. Un gâteau large dont toutes les équipes peuvent avoir une part importante, même si certaines recevront un peu moins en raison de l'influence des résultats sportifs sur le système de distribution. 

Notons aussi que le marché des transferts a pris une place grandissante dans l'activité des clubs. La vente de joueurs est devenue vitale dans l'assainissement de la Liga. Cette année, les plus-values des transactions déjà validées s'élèvent à sept cent trente-cinq millions six cent dix mille euros. Soit 55% de plus que l'été 2018. Un montant qui devrait croître les prochaines semaines car d'autres mouvements sont attendus durant ce mercato d'hiver. 

Données recueillies par Palco23

L'apport du marché des transferts a pris un poids non négligeable dans l'activité totale de LaLiga Santander. 17,6% soit cinq points de plus. Une dépendance qui varie selon les clubs puisqu'elle passe 0% à Osasuna à plus de 25% dans des clubs comme l'Atlético de Madrid, Séville, Real Betis, Real Sociedad, Villarreal ou encore le Celta de Vigo.

Le Barça et le Real, les fers de lance

Chez les Azulgranas et les Merengues, la vente de joueurs représente respectivement 16,4% et 11,5% du budget. Depuis deux ans, les deux grosses machines de la Liga ont décidé de jouer un rôle plus actif dans ce secteur. De ce fait, ils représenteront ensemble 37% des ventes. D'autre part, le poids du clasico dans l'activité sera de 47% sur un total de trois milliards quatre cent quarante-six millions d'euros.

Un montant qui dépasse de 5,4% celui budgété en 2018/2019 lorsque Huesca, Girona et le Rayo Vallecano concourraient en Liga. Ces derniers sont remplacés cette saison par Osasuna, Grenade et Majorque. Leurs dimensions économiques sont similaires, donc l'effet de la montée n'a pas un impact spécial à cet égard.

Par ailleurs, l'écart se creuse au niveau des chiffres d'affaires du fait de la grande capacité de Madrid et de Barcelone à activer de nouveaux leviers commerciaux. Le Barça a enregistré le volume de revenus le plus élevé avec huit cent soixante quinze millions d'euros. Soit une supériorité de cent vingt-cinq millions d'euros par rapport au Real Madrid. D'un autre côté, les Blaugranas surpassent largement des équipes telles que le Real Valladolid, Osasuna, Eibar, Majorque ou encore Leganés qui n'ont même pas effleuré les soixante millions d'euros.

Chacun a sa sauce pour la rentabilité

Outre les droits de télévision, il faut souligner que les clubs ont une capacité de croissance directe dans le commercial. Ce secteur passe par une valorisation des actifs et les recettes des jours de match. Un autre élément ayant un grand impact est le classement des compétitions européennes qui permettra à l'Espanyol de dépasser cent millions de revenus pour la première fois. Une manne financière qui lui permettra de dépasser le Real Betis qui envisage cent onze millions d'euros de chiffre d'affaires hors marché des transferts.

Un montant qui comprend cependant les seize millions de la vente Giovanni Lo Celso à Tottenham. Par conséquent, les deux clubs rejoignent l'Athletic Club, Séville et Valence dans le futur cercle des entités qui pourraient atteindre deux cents millions d'euros de chiffre d'affaires.

En termes rentabilité, le classement est différent et est marqué par la philosophie des dirigeants de chaque club. Villarreal pariera sur le déficit zéro, car la famille Roig ne cherche pas à générer des profits élevés. En revanche, le Real Madrid a annoncé le résultat net le plus élevé de la Liga avec trente-huit millions d'euros.

L'Atlético de Madrid et l'Espanyol de Barcelone sont également en tête, avec respectivement vingt neuf millions et vingt millions d'euros avant l'obligation de poursuivre l'annulation de la dette et la volonté de se financer. Dans la même situation, Majorque et le Real Valladolid, qui avec les bénéfices attendus pourront rembourser leur dette historique. Par ailleurs, Eibar continue de générer des excédents élevés pour achever la rénovation de son stade et la Ciudad Deportiva. Bien sûr, sans oublier qu'à moyen terme, le maintien est l'objectif principal de tous. Sans cela, le revers économique est inévitable.

(Crédit image : hindustantimes)