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Real Madrid a réalisé un bénéfice de 38,4 millions d'euros en 2018-2019

La rentabilité du Real Madrid connait un nouveau record malgré que l'activité ordinaire du club ait stagné à 757,3 millions d'euros. Le départ de Cristiano Ronaldo a rapporté 100 millions d'euros supplémentaires. Le chiffre d'affaire 2019-2020 est estimé à 822 millions d'euros.

La saison 2018-2019 était décevante sur le plan sportif, mais le club blanc est toujours en bonne santé financièrement. L'institution merengue a clôturé son exercice avec un bénéfice net de 38,4 millions d'euros, soit une hausse de 23,1% par rapport à la saison précédente. Le deuxième résultat le plus élevé de ces vingt dernières années, malgré un net ralentissement des activités ordinaires.

L'été dernier, le budget, hors transfert, approuvé par la direction prévoyait un chiffre d'affaires de 753,3 millions d'euros avec une hausse minimale de 0,8%. A ce montant, s'est ajouté le transfert de Cristiano Ronaldo à la Juventus, qui est le seul revenu escompté sous forme de plus-values sur la vente de joueurs. Au total, le chiffre d'affaire du Real Madrid a dépassé les 850 millions d'euros.


Un coup de frein sur l'activité commerciale


Après cette année de transition, le club envisage une nouvelle hausse des revenus en 2019-2020 grâce au nouveau cycle audiovisuel de LaLiga et l'entrée en vigueur des accords de partenariats scellés cet été. Un montant de 822,1 millions d'euros est prévu, ce qui représenterait une augmentation interannuelle de 8,5%. En outre, le montant total des ventes de joueurs viendra arrondir la somme pour atteindre un bénéfice brut de 41,4 millions d'euros comme l'a expliqué la direction du club. 

Le ralentissement de l'activité de la Maison Blanche s'explique par la baisse de 11,3% des revenus audiovisuels, qui a été compensé par une croissance de 2,5% de l'activité commerciale et de 16,3% des compétitions internationales, grâce au début du nouveau cycle de l'UEFA et à la participation aux tournées estivales.

Le club a laissé entendre que le commercial a compensé le faible revenu obtenu de la dernière campagne de Ligue des Champions, durant laquelle le Real Madrid a été éliminé en huitièmes de finale par l'Ajax. Une désillusion sportive qui a coûté 10,5 millions d'euros alors que le budget prévoyait au minimum les quarts de finale.


Le marketing, qui, depuis cinq ans, connait une croissance annuelle moyenne de 11% en moyenne a chuté de 11,2% durant le premier semestre pour s'établir à 129,74 millions d'euros. Les comptes semestriels ont également révélé que les revenus de sponsoring et de licences ont diminué de 11,5% (104,6 millions d'euros) tandis que la vente dans les magasins officiels ont enregistré une dégringolade de 27,3% (10,5 millions d'euros). Les autres activités commerciales ont, en revanche, connu une hausse de 9,3% et s'élèvent à 14,27 millions d'euros.


Une saison 2019-2020 de bonne augure


On ignore toutes les raisons qui ont causé ces chutes, mais elle ont provoqué des tensions entre l'entité présidée par Florentino Pérez et le fond d'investissement Providence, qui a injecté environ 200 millions d'euros en échange de la participation aux revenus de partenariats futurs.  Le ralentissement de l'activité n'est pas sans conséquence puisque certains dirigeants ont été remerciés et remplacés par d'autres venus d'Angleterre. 

Le coup de frein de cette dernière saison contraste avec le grand saut quantitatif plus que probable de la saison actuelle. Le contrat renouvelé avec Adidas jusqu'en 2028 a été revu à la hausse pour se placer au niveau des autres concurrents tels que Manchester United ou le FC Barcelone. Le nouvel accord avec l'équipementier allemand a été complété par le retour de Telefonica, devenu  partenaire technologique de la rénovation du Santiago Bernabéu.

Le groupe dirigé par José Ángel Sánchez a signé un accord de financement d'un montant de 575 millions d'euros pour entreprendre les travaux qui nécessiteront un amortissement annuel de 29,5 millions d'euros jusqu'en 2049. En outre, le solde de la saison 2018-2019 est marqué par une dette négative.

L'endettement net est négatif de 27,1 millions d'euros soit une réduction importante par rapport aux 107 millions d'euros de juin 2018. C'est en partie une conséquence de la baisse des liquidités de trésorerie qui, en une année, sont passées 190,1 millions à 155,7 millions d'euros.

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