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Real Madrid CF : Une transition plutôt bien réussie

Real Madrid LaLiga 2020

Pour le Real Madrid, 2018/2019 a été une année de transition. Le club a mis l'accent sur la stabilité de son activité économique afin de mieux préparer la structure financière qui lui permettra de rénover le stade et de surmonter la crise.

Le départ de Cristiano Ronaldo en 2018 a été un gros coup dur sportif pour le Real Madrid. Toutefois, il a permis au club de passer une année transitoire afin de finaliser le financement des travaux du stade et le renouvellement de l'équipe un an plus tard. Par ailleurs, on peut aussi en déduire que cette transition a permis de surmonter la crise du Covid-19 sans recours au chômage technique après que l'effectif ait accepté une baisse salariale entre 10 et 20 pourcents. L'objectif est de ne pas compromettre la pérennité en 2019/2020, saison durant laquelle le coût du personnel (salaires amortissement des transferts) dépasse pour la première fois les 600 millions d'euros.

De toute évidence, se reconnecter avec les fans par des triomphes est nécessaire pour rentabiliser le plus grand investissement patrimonial de ces dernières décennies. En 2019, le conseil d'administration de Florentino Pérz a signé un prêt de 575 millions d'euros avec JP Morgan, Bank of America Merril Lynch, Banco Santander, la Société Générale et CaixaBank. Le club disposera d'abord de trois années de carence durant lesquelles il ne paiera que des intérêts à un taux fixe de 2,5%. Puis entre 2023 et 2049, une redevance annuelle de 29,5 millions d'euros sera versée.

L'entité soutient que la rentabilité du nouveau Santiago Bernabéu, estimée à 150 millions d'euros annuels, devrait suffire pour rembourser ces crédits. Les travaux ont déjà commencé et le Real Madrid a profité de la crise pour délocaliser le reste des matchs de la saison au stade Alfredo Di Stéfano et accélérer ainsi le chantier.

L'autre grand défi du club blanco est la redynamisation de son activité commerciale qui depuis un an est en stagnation. La revalorisation du contrat avec Adidas et le nouveau modèle de gestion du retail donneront une impulsion aux revenus de ce secteur, qui a connu une restructuration avec l'arrivée du Canadien Dave Hopkinson.

En parallèle, le club a également assuré la continuité d'Emirates jusqu'en 2022 et pour le moment, le conseil d'administration n'est toujours pas favorable à la vente du nom du stade. Par conséquent, les atouts majeurs sont de placer un naming sur le centre d'entraînement et de vendre l'espace publicitaire sur la manche gauche du maillot, entre autres. C'est une nécessité absolue pour le fonds d'investissement Providence qui a misé 200 millions d'euros pour faire affaire avec le groupe madrilène.

Points clés :

  • 300 millions d'euros : enfin le football féminin, l'idée a été rejeté des années durant, mais finalement le Real Madrid a accepté d'intégrer le CD Tacón comme équipe féminine. L'absorption définitive a eu lieu le 1er juillet 2020.
  • Zone commerciale : le club merengue a revu sa relation avec Adidas. La marque continue d'être son fournisseur technique, mais n'est plus responsable de la vente des maillots et des accessoires dérivés. La boutique est désormais confiée à Fanatics, avec une plus grande implication du club dans la stratégie commerciale.


La situation économique du Real Madrid


Revenus

Le chiffre d'affaires du Real Madrid n'a augmenté que de 1,3% en 2018/2019 pour atteindre 728,14 millions d'euros. Le club a été fortement affecté par son élimination précoce en Ligue des Champions et son parcours chaotique en Liga Santander, comme en témoigne la baisse de 3% des revenus audiovisuels. La défaite en Europe avant les quarts de finale a eu un impact négatif de plus de 20 millions d'euros, bien que la nouvelle méthode de redistribution de l'UEFA ait fait augmenter les revenus de compétitions de 5,1%. Pour la première fois, cette source a dépassé les 200 millions d'euros. Comme évoqué plus tôt, l'année de transition n'a pas servi au marketing, par conséquent, les revenus commerciaux ont stagné.


Charges

Le départ de Cristiano Ronaldo a permis de compenser le ralentissement de son activité avec une baisse de 10,6% de sa masse salariale sportive. Une situation qui ne s'est jamais produit durant cette dernière décennie. Cet ajustement a également permis d'augmenter l'investissement dans le recrutement de joueurs avec une hausse de 19,2% de l'amortissement des immobilisations. En somme, le ratio d'efficacité est resté autour des 70% recommandés par les régulateurs. Par ailleurs, le reste des charges d'exploitation a augmenté d'environ 5%.


Endettement

La phase de renouvellement de l'équipe dans laquelle le Real Madrid est rentré, a multiplié par quatre les créances auprès des autres clubs entre 2017/2018 et 2018/2019, jusqu'à 81,92 millions d'euros. Ainsi, le club a mis fin à deux années de réduction de ses obligations dans le recrutement. Conformément à l'échéancier, la dette auprès des banques a chuté de 17% par rapport à 2017/2018, bien que cette année, l'entité ait obtenu des facilités de crédit non utilisées pour 235 millions d'euros. Ce montant n'inclut pas le financement du stade ficelé en 2019.


Résultat

Le groupe présidé par Florentino Pérez a clôturé 2018/2019 avec un bénéfice net de 38,4 millions d'euros, soit une amélioration de 23,1% en une année. Il s'agit du deuxième meilleur résultat depuis au moins deux décennies. Le montant aurait pu atteindre les cent millions d'euros sans la dotation aux provisions de 46,3 millions d'euros pour prévenir une éventuelle dévaluation de l'effectif. Un bon matelas qui pourrait lui permettre aussi de ne pas rentrer dans le rouge en 2018/2019 à cause de la crise du Covid-19. Par ailleurs, les plus-values des transferts ont connu une hausse interannuelle de 82% et ont frôlé la centaine de millions d'euros.




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