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La Valencia CF a clôturé une saison 2018/2019 réussie avec la victoire en Copa del Rey et une la qualification in extremis en Ligue des Champions. Malgré cela, la rentabilité reste un caillou dans la chaussure du club, qui, depuis quelques années, cherche un business plan durable.
Le club che a franchi les paliers dans le classement des clubs européens que l'UEFA établit chaque année. Les deux qualifications consécutives en Ligue des Champions et la victoire en Copa démontrent la réussite sportive d'un club qui n'arrive toujours pas à trouver une stabilité économique et institutionnelle nécessaire pour s'installer dans l'élite du football européen. Au début de la campagne 2018/2019, l'entité avait déjà grillé tous les jokers que le contrôle économique de LaLiga lui avait accordés. Autrement dit, elle a cumulé plus de 100 millions d'euros de pertes en quatre ans, l'équivalent de l'investissement du propriétaire, Peter Lim. Arrivé en 2015, le Singapourien avait largement le temps pour trouver un modèle d'entreprise durable et ainsi augmenter les revenus pour absorber la masse salariale. Il y est parvenu mais avec une marge très faible.
La formation blanquinegra a dû compter sur des opérations extraordinaires pour finalement sauver les comptes de la saison 2018/2019. Par conséquent, pour se conformer au budget de l'exercice 2019/2020, des joueurs devront partir en plus des dommages causés par la pandémie du Covid-19. Bien évidemment, les urgences seront moindres après que la Cour de Justice Européenne ait annulé la sanction pour de prétendues aides d’État avec lesquelles, le club avait provisionné 31 millions d'euros qu'il peut désormais débloquer.
Cette confrontation entre le nécessaire sur le plan sportif et l'obligatoire sur le plan économique a fini par provoquer la troisième restructuration majeure de l'organigramme sous l'ère Lim. Après plusieurs affronts publics fin 2019, l'entraîneur, le secrétaire technique et le directeur général ont été remerciés. Maintenant le poids de l'entité se repose sur les épaules du président et homme de confiance de Lim, Anil Murthy, tandis que la direction sportive a été prise par César Sánchez. Ce dernier finira par démissionner en juillet 2020 après le limogeage d'Albert Celades, le successeur de Marcelino García Toral.
Malgré tous ces problèmes, le club a réalisé d'importants progrès dans le secteur commercial au cours de la saison écoulée, grâce à la stabilisation de sa masse sociale autour de 40 000 membres. En plus, la génération de revenus dans le numérique a été renforcée par une nouvelle plateforme en ligne. Quant au futur stade, le groupe valencian a dû relancer le processus de vente du Mestalla après que l'accord de principe initial qui tournait autour de 113 millions d'euros n'ait pas été respecté. Cet échec pourrait encore retarder le projet du nouveau stade, car ces revenus sont nécessaires pour faire face aux coûts des travaux sans compter sur la vente de joueurs.
Points clés :
- 113 millions d'euros : le club a relancé le processus de vente des terrains du Mestalla car ADU Mediterráneo n'a pas pu respecter l'accord de principe.
- Zone commerciale : le Valencia CF a dévoilé cette année quatre nouveaux sponsors qui ornent le maillot, dont Puma et Bwin. Qualifié en Ligue des Champions, sa valorisation totale a atteint plus de 10 millions d'euros par saison.
La situation économique du Valencia CF
Revenus
Le chiffre d'affaires du Valencia CF a grimpé de 75% en 2018/2019 et a atteint 185 millions d'euros, grâce à sa présence en Ligue des Champions. La participation au tournoi européen explique le fait que les revenus de compétitions aient été multipliés par neuf, jusqu'à 66,22 millions d'euros. Un montant qu'il devrait maintenir cette saison. En parallèle, l'Europe a permis de faire croître de 25,8% les recettes de jour de match, qui ont augmenté en raison de la mise à jour des prix et de la croissance de la masse sociale. Les revenus audiovisuels ont aussi connu une hausse de 20,2% grâce notamment à la performance en Liga tandis que le marketing s'est amélioré de 19% par rapport à la saison précédente.
Charges
Le club a réussi a minimiser l'augmentation de la masse salariale dont la courbe de croissance est restée inférieure à celle des revenus. Les charges du personnel sportif ont connu une hausse de 36,9% en 2018/2019, jusqu'à 104,9 millions d'euros, tandis que l'amortissement lié au recrutement de joueurs a atteint 56,5 millions, soit une hausse de 27,4% par rapport à 2017/2018. Toutefois, la masse salariale est bien au-dessus du ratio d'efficacité, car elle représente 85% des revenus récurrents et 74% des revenus totaux. Pour le reste des dépenses, les autres charges ont augmenté de 14%. Le personnel non sportif a touché 11,8% de plus que l'exercice précédent, dont un taux de croissance annuel moyen de 54% depuis 2016.
Endettement
La dette nette du club murcièlago n'a pas diminué au cours de la saison 2018/2019, car la réduction des créances bancaires a été complètement annihilée par l'augmentation de la dette auprès des autres clubs en raison du recrutement de joueurs. Le club a réduit de 16,1% ses engagements auprès des entités financières faisant passer le montant de cette dette de 196,81 millions d'euros à 163,60 millions en un an. En revanche, obligations auprès des entités sportives ont pratiquement doublé allant jusqu'à 166 millions d'euros. D'ailleurs cette partie du tableau est celle qui a connu l'évolution moyenne annuelle la plus élevée depuis 2016, soit 65,1%.
Résultat
Le Valencia CF a réussi à sortir de l'engrenage des chiffres rouges en 2018/2019, après avoir perdu plus de 100 millions d'euros au cours des quatre années précédentes. L'entité blanquinegra a réalisé un résultat net de 1,48 million d'euros, en grande partie, grâce à la vente de joueurs qui a maintenu les plus-values des transferts à 31 millions d'euros. D'autre part, les résultats financiers ont soutenu ce premier bénéfice net depuis l'arrivée de Peter Lim, car la direction a enregistré un produit financier de 15 millions d'euros qui, selon elle, sera appliqué en tant que prélèvement à Bankia pour l'un des prêts qu'elle maintient avec cette banque. Cette décision a réduit les coûts de la dette.
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Crédit image : Valencia Club de Fútbol
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