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22 janv. 2020

Coup dur pour le Real Madrid qui perd un de ses principaux partenaires

 
Florentino Pérez, président du Real Madrid (Crédit image: foot mercato)
Le bookmaker ManbetX a décidé de ne pas renouveler son alliance avec le club madrilène en Asie, où il représente désormais la Liga et le hype Wu Lei de l'Espanyol.


Nouveau coup dur sur les aspirations commerciales du Real Madrid, mais surtout pour le fonds d'investissement américain Providence Equity Partners. ManbetX a décidé de ne pas exécuter la prolongation automatique du contrat signé en septembre 2018. Ainsi, le partenariat régional, qui lie les deux entités, se terminera à la fin de la saison 2019/2020 comme le rapporte Palco23. L'accord était estimé à plus d'un million d'euros par saison.

LaLiga et l'Espanyol en force, le Real sur la touche

Le départ du sponsor est un coup dur pour le club dirigé par Florentino Pérez. Dans son rapport annuel 2018/2019, il était stipulé que le partenariat serait pour quatre saisons. De plus, un impact direct est à prévoir sur le contrat d'acompte que le Real entretient avec le fonds d'investissement précité, qui participe à l'activité commerciale du club en échange d'une sorte d'avance de deux cents millions d'euros.

La décision du bookmaker de ne pas continuer deux années de plus intervient quelques mois après le renouvellement jusqu'en 2021 avec la Liga sur le même continent. ManbetX est l'un des principaux sponsors de l'institution qui régit le football professionnel espagnol avec un accord de neuf millions d'euros par an selon les sources consultées.

À cela, s'ajoute son alliance avec l'Espanyol de Barcelone, dont la valorisation des actifs est inférieure à celle des Merengue. Mais le poids du club blanquiazul réside sur le fait que ses matchs sont plus consommés en Chine en raison de la présence de l'attaquant Wu Lei.

Le retrait de ManbetX laisser China Citic Bank comme seul sponsor principal du Real Madrid sur le continent. Le partenariat a permis au groupe chinois de capter plus de quinze mille clients à travers une carte bancaire. En effet, le bookmaker suit les pas de Yili, la plus grande entreprise laitière chinoise dont le contrat a expiré en 2019. Son Logo a déjà été supprimé de la liste des partenaires dans le site web madridista.

Ces pertes de sponsors contrastent avec la situation du club dans la région, car le Real Madrid est la deuxième équipe la plus populaire sur les réseaux sociaux en Chine, juste derrière le FC Barcelone, selon l'étude de Red Card 2020 du cabinet Mailman Group. En revanche, il n'a pas de joueurs qui pourraient maintenir son réseau après le départ de Cristiano Ronaldo.

En parallèle, l'étude révèle aussi que la décision de ManbetX n'est pas si étrange car l'Espanyol de Barcelone a vu sa popularité monter de vingt-sept places. Avec un score de quarante trois dans l'indicateur du cabinet, les Pericos sont au-dessus du Milan AC et à des niveaux similaires à celle d'Arsenal ou de Tottenham Hotspur.

L'arrivée de Wu Lei, le Ballon d'Or chinois explique la cote de l'Espanyol, mais aussi celle de la Liga. En ce sens, Mailman souligne aussi que la création de contenus de la Liga avec les clubs et les joueurs lui a permis de dépasser un million deux cents mille followers sur Douyin, l'équivalent de Tik-Tok en Chine, l'une des plateformes qui séduisent le plus chez les adolescents.

Adidas et Fly Emirates maintiennent la balance

De l'autre côté de la balance commerciale du Real Madrid se trouve l'arrivée récente de Marathonbet en tant que sponsor pour la Russie afin d'activer un marché que Codere n'a pas pu contracter. En outre, dans l'optique d'accélérer cette activité, le club a confié à IMG la vente de ses télévisions U à l'étranger et la recherche de sponsors régionaux en Asie et en Amérique du Nord. 

La génération de ressources immédiates de cette manière est presque une nécessité pour le Real Madrid s'il veut répondre aux attentes de Providence Equity, dont le retour sur investissement est subordonné à une croissance du portefeuille des partenaires. Le chiffre d'affaires de ce concept a à peine augmenté de 0,4% en 2018/2019, soit deux cent quarante millions six cents mille euros. L'ensemble du département commercial stagne à deux cent quatre-vingt-quinze millions deux cents mille euros.

Le problème est plus grand en considérant que le contrat avec Providence «prend en compte tous les territoires et les catégories de sponsoring, à l'exception des partenaires sportifs et commerciaux du maillot et des droits de naming du stade et des centres d'entraînement.» Autrement dit, les revalorisations avec Fly Emirates et Adidas ne seront pas suffisantes. Cependant celle de Hankook jusqu'en 2023 survenue la semaine dernière sera un plus. 

Malgré les fuites fin 2019, le club n'a pas encore confirmé un probable accord avec l'office du tourisme turc pour le sponsoring des maillots d'entrainement. Une alliance de douze millions d'euros par année si les négociations se concrétisent. Le département des ventes mondiales, dirigé et renforcé par le Canadien Dave Hopkinson, a également mis en quarantaine le naming du stade.

En ce moment, Adidas et Fly Emirates sont les principaux partenaires du Real Madrid, tandis que EA Sports, Hugo Boos, Exness, Mahou, Hankook, Audi et Nivea Men sont des sponsors mondiaux. Au niveau régional, que ce soit en Espagne ou ailleurs, on compte CaixaBank, Sanitas, Movistar, Codere, Coca-Cola, Marathonbet, Tecate, Citic, Solán de Cabras et le groupe hôtelier Palladium, qui orne le devant du maillot de l'équipe de basket-ball.

Le budget 2019/2020 du Real Madrid prévoit un bénéfice de quarante et un millions quatre cents mille euros grâce à certains ajustements comptables. Le club envisage de réaliser un chiffre d'affaires de huit cent vingt-deux millions cent trente mille euros, soit 8,6% de plus par rapport à 2018/2019. À ce montant, s'ajouteront les quatre-vingt-quatorze millions de plus-values de transferts déjà assurés.

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