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Le CA Osasuna continue la reprise progressive de son patrimoine

Après avoir anticiper le remboursement des travaux d'El Sadar, Osasuna finalise le paiement d'une autre dette, cette fois-ci pour Tajonar.
Crédit image : CA Osasuna

Le club rojillo franchit une nouvelle étape dans la reconquête de son patrimoine, un processus emblématique de sa renaissance économique et institutionnelle. Lors de sa session du 27 novembre dernier, le Gouvernement de Navarre a approuvé la vente au Club Atlético Osasuna d'un terrain de 28 244 mètres carrés à Tajonar pour un montant de 4 millions d'euros. Cette acquisition marque un jalon dans un plan entamé en 2022 et validé récemment par l'Assemblée Générale de Socios du club.


Une transaction structurée sur plusieurs années


L'accord prévoit un premier versement d'un million d'euros à la signature, accompagné de la TVA totale de l'opération. Les trois millions restants seront répartis en paiements annuels d'un million chacun, à échéance les 30 juin 2025, 2026 et 2027. Ce terrain, situé dans la zone des Annexes de Tajonar, s'ajoute aux 166 000 mètres carrés déjà acquis par Osasuna en juillet pour 6,5 millions d'euros. L'ensemble de ces terrains sera intégré au projet Futuro Tajonar, une ambitieuse extension du centre sportif visant à améliorer les infrastructures du club.


Ce rachat symbolise une remontée impressionnante pour le CA Osasuna, qui, il y a tout juste dix ans, se trouvait en pleine crise. En 2014, acculé par une dette de 42 millions d'euros envers le Trésor Public de Navarre, le club avait été contraint de céder la totalité de son patrimoine au Gouvernement de Navarre pour éviter la faillite. À cette période, la situation semblait désespérée, d'autant que des audits ultérieurs avaient révélé 7,1 millions de dettes additionnelles, portant le total à 16,8 millions d'euros encore à rembourser.


Sous la direction de Luis Sabalza, le club a progressivement assaini sa situation financière. En un temps record et grâce à son maintien en première division, Osasuna a non seulement remboursé l'intégralité de 16,8 millions d'euros dus, mais il a aussi pris en charge diverses pénalités issues de la mauvaise gestion des directions précédentes.


Une récupération progressive du patrimoine


Depuis 2022, le club s'est attelé à racheter les biens qu'il avait dû céder en 2014. Avec l'acquisition récente, le CA Osasuna a récupéré pour 10,5 millions d'euros, soit 25 % des 42 millions d'euros initialement perdus. Ce retour progressif à la propriété foncière reflète une gestion stratégique visant à renforcer l'autonomie et la stabilité économique du club.


L'achat des terrains de Tajonar ne se limite pas à un simple retour aux sources. En investissant dans le projet Futuro Tajonar, le club de LaLiga affirme son ambition de se doter d'infrastructures de pointe pour rivaliser avec les meilleurs clubs du championnat espagnol et pérenniser son développement. Cette extension du centre sportif devrait également consolider la formation des jeunes talents, un pilier essentiel pour un club historiquement ancré dans le football de proximité.


Cependant, cet effort d'expansion s'accompagne de défis. Alors que le club consacre une part importante de ses ressources au rachat de son patrimoine, il devra maintenir un équilibre budgétaire pour assurer sa compétitivité sportive et éviter tout risque de surendettement.


Une étape importante a été toutefois franchie dans la reprise post-Covid avec une diminution conséquente de 66,8 % de la dette bancaire, désormais ramenée à 6 millions d'euros. L'encours de 44,2 millions d'euros auprès de CVC Capital Partners à travers le Plan Impulso constitue néanmoins la partie la plus importante de son endettement au 30 juin 2024.


Par ailleurs, le CA Osasuna a mis un terme à deux années consécutives de déficits, retrouvant la rentabilité en 2023/2024. Le club a affiché un bénéfice net 2,8 millions d'euros, et ce, malgré une légère baisse de 2,3 % de ses recettes d'exploitation, qui atteignent tout de même 73,5 millions d'euros. Ce résultat est obtenu grâce à la diminution de 3 % des charges d'exploitation (70,5 millions d'euros) et les 5,1 millions d'euros de plus-values obtenues de la vente de joueurs.


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