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| Layhoon Chan, présidente du Valencia CF. Crédit image : Valencia CF |
Le Valencia CF a franchi une étape décisive avec la finalisation d'une restructuration financière majeure. Le club, confronté à des tourments économiques depuis plusieurs années, a refinancé sa dette existante d'un total de 186 millions d'euros, grâce à une opération pilotée par Goldman Sachs. Cette manœuvre marque non seulement un assainissement de son passif, mais pose également les bases pour relancer le projet du Nou Mestalla, son futur stade, dont les travaux sont en suspens depuis plus d'une décennie.
Le plan de refinancement comprend deux volets principaux. D'une part, le club a contracté un prêt à long terme de 121 millions d'euros via le marché américain des placements privés (USPP), attirant des investisseurs institutionnels tels que des compagnies d'assurances et des fonds de pension. D'autre part, le Valencia CF a obtenu un prêt relais à court terme de 65 millions d'euros, directement financé par Goldman Sachs. Ce dernier permettra de répondre aux besoins immédiats de trésorerie et sera refinancé dans le cadre du financement global du Nou Mestalla.
La restructuration a permis au club che d'effacer une part importante de ses engagements historiques, notamment ses dettes envers CaixaBank, héritées de l'ancienne Bancaja et Bankia, ainsi qu'envers Rights & Media et Gedesco. Ces dettes, qui atteignaient 182 millions d'euros au 30 juin 2023, incluaient notamment un prêt hypothécaire de 88 millions d'euros et une obligation de partage de profit de 61 millions d'euros (CaixaBank). Par ailleurs, un solde de 33,8 millions d'euros (Rights & Media) d'un prêt garanti par les droits télévisés a également été soldé. Avec cette manœuvre, le club de LaLiga EA Sports se libère de conditions de financement onéreuses, réduisant son coût moyen d'emprunt de 9 % à environ 6 à 7 %.
Cette reconfiguration financière s'inscrit dans une vision stratégique visant à finaliser le Nou Mestalla, dont la construction, interrompue depuis plus de dix ans, devrait reprendre en janvier 2025. Le coût total pour achever le stade est estimé à 140 millions d'euros, et le Valencia CF mobilise plusieurs sources de financement pour y parvenir. Parmi celles-ci figurent 80 millions d'euros issus du fonds CVC, liés à l'accord LaLiga Impulso, et 35 millions d'euros générés par la vente de terrains adjacents au stade à Atitlan Desarrollos Inmobiliarios. De plus, le club négocie un crédit complémentaire de 80 à 100 millions d'euros pour couvrir le solde nécessaire.
En parallèle, l'entité blanquinegra s'est assurée le soutien de partenaires stratégiques pour la phase d'exécution du projet. La filiale Area Desarrollo, appartenant au Groupe Simetria, participera aux travaux, tandis que Goldman Sachs continuera d'agir comme conseiller structurant et prêteur. Selon les estimations, le prêt à long terme accordera une période de grâce de deux à trois ans, permettant au club de concentrer ses ressources sur le développement du stade avant de commencer les remboursements. L'amortissement s'échelonnera ensuite sur 10 à 12 ans, offrant une flexibilité accrue.
La présidente du Valencia CF, Layhoon Chan a souligné l'importance de cette restructuration en la qualifiant de « jalon » pour le club. Elle a également mis en avant l'impact positif de ces nouvelles dispositions financières, qui renforcent la capacité du club à réaliser ses ambitions à long terme, notamment avec un stade moderne et innovant de 70 044 places, doté d'une couverture revisitée.
Malgré ces avancées, des défis subsistent. La viabilité de ces opérations dépendra en grande partie de la capacité du club à maximiser les revenus liés au Nou Mestalla, notamment via les recettes des jours de matchs, les événements, et les partenariats commerciaux. Si les bases financières sont solidifiées, le club devra encore prouver sa capacité à maximiser sur cette opportunité pour redevenir un acteur majeur du football espagnol et européen.
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