Le Levante UD engage Miguel Miro comme directeur du développement commercial

Crédit image : Levante UD

Premier cadre externe a rejoindre le projet de Danvila, Miro aura pour mission de développer le secteur commercial du club granota qui souhaite sortir de la spirale des chiffres rouges.

Le Levante UD continue son plan de restructuration en se renforçant au niveau marketing et commercial. Le club de la Ciutat de Valencia a engagé Miguel Miro pour diriger le département chargé du développement commercial. Cette branche comprend la stratégie numérique, l'exploitation du stade, la billetterie, le commerce, le retail, et le sponsoring entre autres.

Cette expérience sera une première pour Miro dans un club de football de l'envergure de Levante. Diplômé en Gestion et Administration des entreprises, le cadre a fait la plus grande partie de sa carrière dans le secteur de la presse en dirigeant les départements commerciaux de groupe tels que SuperDeporte, le premier média sportif de la région de Valencia, ou encore Valencia Plaza. Le début de sa carrière a été fait en Catalogne dans le groupe Diari de Girona y de Art Gràfiques.

Le recrutement de Miro répond à la restructuration profonde que le club de LaLiga Hypermotion a entamé depuis le départ de Quico Catalan de la présidence. En juin 2023, le dirigeant avait annoncé sa démission après treize années à la tête du club granota. Avec la crise du covid-19 qui a fortement impacté les finances, entraînant Levante dans un engrenage déficitaire ainsi que l'impossibilité de l'équipe première à retrouver l'élite depuis sa relégation en 2021/2022, ont poussé Catalan à laisser la place à un nouveau projet.

Le flambeau a été repris par un homme d'affaires local, José Danvila, qui début août 2023, a reçu le feu vert de la Fundacion Levante UD "Cent Anys", actionnaire majoritaire du club, pour prendre la direction de l'entité. Pour convaincre, le conseil d'administration, Danvila a proposé une injection immédiate de 10 millions d'euros à travers un prêt participatif pour répondre aux urgences économiques, d'autant plus que le club venait de clôturer la saison 2022/2023 avec un déficit de 6 millions d'euros, portant ses pertes depuis le début de la crise à 51 millions d'euros.

Deux mois plus tard, le club, dans un communiqué, a confirmé l'apport promis par Danvila, faisant de lui l'investisseur qui a prêté le plus d'argent au Levante UD sans être actionnaire majoritaire. À court terme, Danvila souhaite alléger la dette du Club, qui au moment de son arrivée, s'élevait à 107 millions d'euros. Ainsi, le dirigeant soumet une nouvelle proposition à la Fundacion Cent Anys, à savoir d'étendre son financement à 23 millions d'euros. Cela se traduit par une nouvelle injection de 6 millions d'euros en plus des 10 millions déjà versés, et une négociation de rachat de dette de 7 millions d'euros auprès de Bravo Capital, afin de donner un peu d'air frais à la trésorerie du club. Cette proposition est acceptée par la Fundacion Cent Anys le 8 janvier dernier.

Dès son arrivée à la présidence du Levante UD, Danvila a choisi une figure interne pour piloter son projet de restructuration. De cet fait, en octobre, Pablo Saiz, alors directeur des ressources humaines a été promu directeur général du club. L'arrivée de Miro est le premier recrutement externe majeur dans le plan de Danvila qui souhaite d'ici deux ou trois ans que le Levante UD retrouve une stabilité financière.

En 2022/2023, l'activité ordinaire du club granota a généré 17,72 millions d'euros, loin des 62,23 millions obtenu l'année précédente quand elle militait en première division. Malgré tout, Le Levante UD a réalisé un chiffre d'affaires total 53,27 millions grâce notamment à l'aide à la descente de 20 millions d'euros reversée par LaLiga et les plus-values de 13,6 millions d'euros obtenues dans la vente de joueurs. Le club a toutefois clôturé l'exercice avec des pertes de 6,08 millions d'euros. Les dépenses d'exploitation se sont élevées à 50,76 millions d'euros, dont 35,26 millions de masse salariale. À ces charges se sont rajoutés les amortissements, 4,47 millions et les frais financiers en relation avec à la dette, 4,35 millions d'euros.

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