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L'entité rojiblanca a annoncé une opération pour laquelle elle émettra 972 082 actions, soit 18,5% des titres. Le club comptait avoir 127 millions de plus-values des transferts pour éviter des pertes en 2020/2021.
L'Atlético de Madrid se lance dans une des rares options qui restent aux clubs européens pour faire face à la crise. Le club rojiblanco, champion de LaLiga 2020/2021, va lancer une augmentation de capital à hauteur de 181,8 millions d'euros. Il s'agit de l'une des opérations de capitalisation les plus importantes lancées dans le football espagnol, après une saison qui indique des pertes records à cause du refroidissement du marché des transferts.
L'augmentation de capital, qui valoriserait le club à 981 millions d'euros, sera articulée par l'émission de 972 082 actions, soit 18,5% des titres si toutes sont souscrites. Les actionnaires actuels bénéficieront d'un droit préférentiel de souscription aux titres d'une valeur nominale de 8,5 euros et d'une prime d'émission de 178,6 euros. Le club n'a pas exclu l'arrivée d'un nouvel investisseur.
Le directeur général, Miguel Ángel Gil Marín, est l'actionnaire majoritaire de l'Atléti, avec 46,68% du capital, suivi du fonds d'investissement israélien Quantum Pacific avec 32% et du président, Enrique Cerezo avec 15,21%. Selon 2Playbook, en cas d'exercice de son droit, Gil Marin devrait contribuer 84,7 millions, pour les 27,6 millions de Cerezo ou les 58 millions de Quantum.
La capacité d'investissement de chacun d'eux est inconnue, même si les deux Espagnols ont d'importantes garanties accordées aux banques pour plus de 400 millions d'euros depuis des années. Ils ne sont pas non plus obligés d'acheter des titres car la souscription incomplète des actions est envisagée. Cependant, il existe un faible risque de changement dans la corrélation des forces entres les trois principaux actionnaires.
Selon le communiqué du club, cette augmentation de capital servira à « atténuer les effets économiques négatifs causés par la pandémie sur les revenus au cours de cette saison, ainsi qu'à réduire le niveau d'endettement causé à la fois par l’investissement dans le nouveau stade et par l'acquisition de joueurs pour maintenir le niveau de compétitivité de l'équipe première ».
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Le club colchonero a clôturé 2019/2020 avec des pertes de 1,78 million d'euros, qui sont imputables aux chiffres rouges de ses franchises au Mexique et au Canada. Sans cette internationalisation, le bénéfice aurait été de 11,1 millions d'euros malgré l'impact de la pandémie sur son activité.
Le rapport économique, consulté par 2Playbook, indique que ce déficit a été causé par sa participation au Club Atlético de San Luis, qui a enregistré des pertes de 10,87 millions d'euros en raison de la suspension de LaLiga MX en mars de 2020. Pour sa part, l'Atlético Ottawa a laissé 204 mille euros tandis que le holding créé pour gérer ces investissements, l'Atlético de Madrid International Holding, a perdu 2,41 millions.
Un autre poids de ces dernières années que l'opération allègera, est celui des coûts financiers, qui en 2019/2020 ont augmenté jusqu'à 33,79 millions d'euros. La raison n'est autre que l'augmentation de 16% de l'endettement net qui a atteint 590 millions d'euros.
La dette de l'Atlético de Madrid auprès des banques à baissé de 2%, jusqu'à 218,46 millions d'euros, après le refinancement de 200 millions d'euros convenu avec la banque mexicaine Inbursa fin 2018. L'accord prévoyait des amortissements annuels d'environ 25 millions d'euros, avec le Wanda Metropolitano comme garantie. Le reste des passifs financiers a augmenté de 28%, jusqu'à 201,77 millions, tandis que les engagements envers les autres clubs ont doublé pour atteindre 315,75 millions d'euros.
Crédit photo de couverture : Atlético de Madrid / Ángel Gutiérrez
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