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17 déc. 2020

Atlético de Madrid | Mercato et réduction des salaires pour sauver la rentabilité

Le onze de l'Atlético de Madrid contre le Real Valladolid, décembre 2020

L'entité rojiblanca doit générer 127 millions d'euros cette année dans la vente de joueurs. 50 millions ont été déjà assurés avec celle de Thomas Partey. Le prêt de Morata a généré 10 millions. En outre, une réduction de 13% de la masse salariale s'impose pour atténuer la baisse des revenus.


L'Atlético de Madrid a perdu sa rentabilité en 2019/2020, et la retrouver ne sera pas facile en 2020/2021. L'année dernière, le club a réalisé 128,5 millions d'euros de plus-values des transferts ce qui lui a permis d'atténuer les pertes subies et pour cette saison, ce ne sera pas différent. Il s'est imposé 127 millions, dont 70 ont déjà été immobilisés. Par conséquent, la vente définitive d'Alvaro Morata à la Juventus pour 40 millions d'euros est presque une obligation, si la vente d'autres joueurs n'est pas programmée.

 

Les rojiblancos ont déjà encaissé 50 millions d'euros après le départ de Thomas Partey à Arsenal. L'AS Monaco a payé 8 millions d'euros pour Caio Henrique et la Juve, 10 millions d'euros pour le prêt de l'attaquant espagnol. Si le club n'envisage de nouveaux départs, la direction devra réduire encore les dépenses, car pour cette saison 2020/2021, elle travaille déjà avec l'idée de réaliser un bénéfice net, on peut lire dans le rapport annuel consulté par 2Playbook.


« Le club procède à certains ajustements, réduit les dépenses et limite les investissements », souligne le conseil d'administration dans le rapport annuel. L'entité a déjà annoncé au vestiaire la nécessité d'un nouveau sacrifice au niveau des salaires, comme l'a déjà avancé Cope il y a quelques semaines. Cette réduction est incluse dans le budget même si elle n'est pas encore actée. En cas d'officialisation, les versements salariaux subiront une baisse interannuelle de 13% et seront au plus bas niveau depuis la saison 2016/2017, avec 197,3 millions d'euros, soit 30 millions de moins.



L'Atleti espère aussi réduire considérablement ses charges d'exploitation, qui baisseront de 23% jusqu'à 54,6 millions d'euros. Cette ligne comprend les frais d'acquisition de joueurs, qui seront réduits de 50% et s'élèveront à trois millions d'euros. En revanche, l'investissement assumé pour renforcer l'effectif l'année dernière continuera à peser sur les comptes, et les amortissements augmenteront de 3%, jusqu'à 139,2 millions d'euros.


Tous ces ajustements visent à adapter la structures des dépenses à la nouvelle réalité du chiffre d'affaires net, qui chutera encore de 15% en un an pour s'établir à 293,8 millions d'euros, le montant le plus bas de ces quatre dernières années. Les contrats télévisés et commerciaux anticipent une certaines stabilité, tandis que la fermeture des stades sera l'épine sous le pied, car une baisse de 61% est prévue sur la collecte des abonnements, soit 15,7 millions d'euros. De leur côté, la billetterie et les paiements de l'UEFA chuteront de 23% pour s'élever à 77,2 millions d'euros.



L'Atlético de Madrid a réalisé 128,5 millions d'euros de plus-values des transferts en 2019/2020. Un montant qu'il espère atteindre une nouvelle fois en 2020/2021



« Dans cet exercice, il y a de nombreuses limites au budget en raison des incertitudes qui entourent la Covid-19 », prévient le conseil d'administration. En ce sens, la principale question est de savoir quand le Wanda Metropolitano pourra rouvrir. Le plan initial de LaLiga était une réouverture à partir de janvier, tout retard entraînera des ajustements supplémentaires dans les dépenses de toutes les équipes.



La marge de manœuvre des rojiblancos ne sera pas non plus excessive, puisque toute perte générée ira directement dans le sac à dos de la dette déjà conséquente. Rien qu'en 2019/2020 et compte tenu de la nécessité de préserver sa trésorerie à cause de la baisse des revenus, la dette nette a augmenté de 16%, jusqu'à 590 millions d'euros.


Les engagements envers les banques ont baissé de 2%, jusqu'à 218,5 millions d'euros, après le refinancement de 200 millions convenu avec la banque mexicaine Inbursa fin 2018. L'accord prévoyait des amortissements annuels d'environ 25 millions d'euros, avec l'exploitation du Wanda Metropolitano comme garantie en cas de défaut de paiement. Le reste des passifs financiers a augmenté de 28%, jusqu'à 201,8 millions, tandis que les engagements auprès des autres entités sportives ont doublé pour atteindre 315,8 millions d'euros.


Miguel Ángel Gil Marín, le directeur général, et son équipe ont travaillé avec les banques et les fonds d'investissement spécialisés pour prolonger les échéances et améliorer les conditions, avec un message clair. Il s'engage personnellement à continuer à fournir des garanties et « soutenir financièrement » le club pour « couvrir les déficiences de trésorerie ». En cas de cessation de paiement, l'actionnaire majoritaire de l'Atlético de Madrid s'expose à assumer près de 400 millions d'euros.



Crédit photo de couverture : Atlético de Madrid / Angel Gutiérrez

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