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Le club a clôturé 2019/2020 avec un bénéfice net de 2,06 millions d'euros, tandis que pour 2020/2021, il est confiant de gagner 758 mille euros grâce aux revenus de la Ligue Europa. La dette auprès des banques a augmenté jusqu'à 44,7 millions d'euros.
La Real Sociedad s'est rapprochée des banques pour blinder sa trésorerie après le passage de la première vague de la Covid-19. Le club de San Sebastián a obtenu plusieurs prêts des principales entités financières espagnoles, garantis par l'Institut officiel du crédit (ICO), d'un montant total de 8,9 millions. Parmi elles, Kutxabank et Banco Sabadell, selon les données consultées par FootEspagne.
Le prêt de la banque basque, qui est aussi l'un de ses principaux sponsors, est de six millions d'euros. Il a été signé le 27 avril 2020 et l'expiration est fixée le même jour en 2025. Ce n'est pas la première fois que la banque se prononce en faveur du club, puisqu'en 2016, elle a signé un contrat de partenariat de dix ans dans lequel elle a promis d'avancer des fonds sans frais pour faciliter la rénovation d'Anoeta.
Au niveau de Banco Sabadell, deux prêts ont été accordés entre avril et juin 2020, pour respectivement 2,4 millions et 500 mille euros. Ces deux crédits courent jusqu'en 2025, avec un intérêt fixe de 1,5% et de 1,75% respectivement. Ce n'est pas la première fois que la banque catalane finance le club txuri urdin, avec laquelle elle maintient également une ligne de crédit de sept millions d'euros qui expire en janvier 2021. Elle remplace celle de cinq millions d'euros expirée en juin 2020.
Bien avant la pandémie, CaixaBank avait également signé avec le club de football un prêt de sept millions d'euros, au taux fixe de 1,75%, et dont l'échéance arrivera en juin 2021. L'entité financière maintient également une ligne de crédit de cinq millions d'euros jusqu'au 31 janvier 2021.
Au total, la Real Sociedad a plus que doublé ses engagements auprès des banques en seulement un an, jusqu'à 44,7 millions d'euros en 2019/2020. Ils comprennent également les prêts de Caja Rural et le paiement de trois millions d'euros à régler à Banco Santander.
La Real Sociedad a obtenu des prêts de Banco Sabadell, Kutxabank, CaixaBank et Banco Santander, entre autres
Le club présidé par Jokin Aperribay soutient que toute ces opérations, et notamment le prêt ICO, lui ont permis « de restructurer ses dettes à court terme et de pouvoir faire face à tous ses engagements jusqu'au redémarrage de l'activité ». Selon lui, ces opérations et les ventes de joueurs déjà signées lui confèrent « une solvabilité suffisante pour pouvoir faire face à la situation sanitaire ». En plus, ils lui permettront de payer avant décembre les 6,3 millions d'euros restants pour les travaux du stade.
Rappelons que la pandémie a paralysé la compétition de LaLiga entre mars et juin 2020. Période au cours de laquelle d'importantes factures audiovisuelles et commerciales n'ont pas été collectées. Un contretemps qui n'empêchait guère les paiements. En effet, le conseil d'administration a décidé de rendre à ses plus de 35 000 abonnés 20% des frais facturés en janvier et n'a pas encaissé la deuxième fraction auprès de ceux qui avaient demander à étaler ce paiement.
Ce coup dur pour la trésorerie pourrait également être atténué par l'accord convenu avec l'équipe première de football, qui a réduit de 5% sa masse salariale de la saison. En fin de compte, avec qualification en Ligue Europa, les joueurs ont récupéré la moitié de cette réduction.
L'accès à la compétition européenne a été un véritable bol d'air lors de l'élaboration du budget 2020/2021 car il représente 15 millions d'euros supplémentaires dans le chiffre d'affaires. Ces revenus permettront à la Real Sociedad de maintenir son investissement sportif sans renoncer à un bénéfice net de 785 mille euros, un tiers par rapport aux 2,1 millions de bénéfices réalisés en 2019/2020.
À ce stade, il convient de noter que le club a suivi les critères de LaLiga, calculant les revenus et les dépenses du mois de juillet dans l'exercice 2019/2020 afin de donner une « image fidèle » à ses résultats économiques. S'il avait suivi les critères comptables des auditeurs, tels que EY, qui demandent le transfert de cette activité à l'exercice 2020/2021, la Real Sociedad aurait également évité les pertes et le bénéfices 2019/2020 aurait été de 582 mille euros, comme le reflète les comptes annuels auxquels nous avons eu a eu accès.
En prenant en compte l'impact de la Covid-19, l'activité ordinaire du club donostiarra s'est améliorée de 8% d'une année sur l'autre en 2019/2020, jusqu'à 77,29 millions d'euros. Cette progression s'est concentrée sur la zone commerciale où les droits de naming du stade, détenus par Reale Seguros, ont renfloué les recettes de sponsoring. En effet, cette activité a quadruplé jusqu'à 4,49 millions d'euros, tandis que la consolidation de l'alliance avec Macron a favorisé une augmentation de 21%, jusqu'à 2,72 millions d'euros.
Dans la perspective 2020/2021, le chiffre d'affaires connaîtra un grand bon de 19%, jusqu'à 92,17 millions d'euros grâce aux recettes de l'UEFA. L'amélioration des performances sportives explique une hausse de 6% des revenus audiovisuels et de 12% des recettes publicitaires, où, il a déjà signé Iqoniq comme sponsor principal cette saison. En revanche, les doutes sur le retour du public dans les stades expliquent la baisse de 41% de la collecte des abonnements.
La direction a opté pour la maîtrise des coûts, notamment les salaires malgré l'augmentation du chiffre d'affaires net. L'augmentation de la masse salariale n'a pas dépassé 3% ces trois dernières années, passant de 63,95 millions à 67,41 millions d'euros. Concernant les amortissements des transferts, l'entité prévoit de réduire son impact de 11% en 2020/2021, à 21,55 millions d'euros, après une hausse interannuelle de 42% la saison dernière.
La raison n'est autre que la question qui se profile cette année sur l'évolution du marché des transferts, LaLiga ayant mis en garde d'une baisse de 60% de la valeur des opérations. La Real Sociedad, pour le moment, envisage de saisir 15,55 millions d'euros de plus-values, qui sont déjà assurés cet été. Ce qui représente une baisse interannuelle de 54%.
De cette manière, Aperribay a déjà couvert tous les risques possibles qui pèsent aujourd'hui sur le football espagnol. Cette semaine, le président de LaLiga, Javier Tebas, a confié qu'un nombre minimum de fans sera autorisé dans les stades à partir de janvier. Ce qui est vital pour de nombreux clubs afin que que les budgets soient respectés. Si les restrictions se prolongent au-delà de 2021, « le risque de déficit n'est pas exclu » dans les bureaux de la Real Sociedad.
Crédit photo de couverture : Eurosport
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