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Le Deportivo Alavés gagne trois millions durant le premier semestre tout en blindant sa trésorerie

Le onze du Deportivo Alavés contre Huesca, LaLiga Santander 2020/2021

Trois millions de Caja Rural, six millions de Score Capital et 4,5 millions d'IBB, le club de Vitoria a décidé de blinder sa trésorerie durant cette période de crise économique.


Le Deportivo Alavés profite de sa solvabilité des dernières années pour séduire les établissements financiers dans une période difficile pour l'industrie du football. Alors que son équipe première se bat pour rester en Liga Santander, le club de Vitoria a réussi à obtenir de ses principaux bailleurs de fonds un financement de 13,5 millions d'euros, comme l'a pu savoir FootEspagne. Trois crédits contractés cette saison et garantis par les revenus audiovisuels.


La première signature a lieu dès le début de la saison, fin juillet, avec Caja Rural, qui lui a accordé un prêt de trois millions d'euros. Le taux d'intérêts est fixé à 2,5% et l'échéance est prévu pour la fin de la saison prochaine. Ce qui donne un peu de marge au club pour générer des ressources suffisantes pour le remboursement et de voir peut-être le bout du tunnel de la pandémie d'ici là.



La même échéance a été négocié avec Score Capital en novembre 2020 qui a mis six millions d'euros à la disposition de l'entité dirigée par Haritz Kerejeta. Mais cette fois-ci, le taux d'intérêt es plus élevé est fixé à 5,04%. Ce financement a permis de compléter celui accordé par Flatex Bank en décembre 2019 et dont l'échéance arrive en juin 2021.


La société d'investissement IBB a également décidé de maintenir son soutien au Deportivo Alavés, même si elle a décidé de prendre un peu de recul à la fin de cette saison. En octobre 2018, elle avait octroyé un prêt 7,5 millions d'euros à un taux de 5%. Le remboursement de ce crédit devrait se terminer à la fin de l’exercice en cours, et selon les comptes semestriels du club, en décembre, il ne restait plus que 1,45 million d'euros à restituer. Avec le respect de l'échéancier, le fonds d'investissement a rajouté 4,5 millions d'euros en octobre 2020, bien qu'avec un taux d'intérêt plus élevé, 7,21%. Ce dernier financement arrive à maturité à la fin de la saison 2022/2023.



Alavés s'est assuré trois prêts d'un montant total de 13,5 millions d'euros entre juillet et décembre 2020



Ces financements permettent donc au Deportivo Alavés de stabiliser sa trésorerie au cours de cette saison impactée par la pandémie du coronavirus. La situation sanitaire a provoqué une fermeture prolongée des stade alors qu'en début de saison, la direction avait conçu son budget dans l'espoir de revoir du public au Mendizorroza.


Au total, l'échéancier du club établit un amortissement de 8,5 millions d'euros avec les institutions financières et de 3,1 millions avec d'autres bailleurs de fonds cette année. Un montant qui sera ramené 7,5 millions en 2022, à 5,8 millions en 2023 et à 5,4 millions en 2024. Ce dernier paiement correspond au prêt participatif que la Députation forale d'Avala lui avait accordé pour faciliter le remboursement de la dette fiscale générée jusqu'en 2011, date à laquelle le club avait déposé le bilan.


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Une époque lointaine maintenant, car depuis cette année, quelle que soit la catégorie dans laquelle il évolue, le Deportivo Alavés n'a plus connu de pertes financières. Depuis 2012, les bénéfices cumulés s'lèvent à 28,65, dont une grande partie obtenue au cours de ces quatre dernières années, qui correspondent à sa présence en première division. L'objectif est de maintenir cette rentabilité en 2020/2021, même si elle sera soumise aux plus-values des transferts et à la gestion du remboursement des abonnements déjà encaissés.



Pour le moment, Alavés n'a enregistré aucune recette pour ce dernier concept, ce qui explique en partie pourquoi son bénéfice net est tombé jusqu'à 3,4 millions d'euros au cours du premier semestre, soit un tiers de ce qu'il avait gagné à la même période l'année dernière. Bien évidemment, cette baisse est principalement due à la diminution des plus-values des transferts qui sont passées de 14,96 millions à seulement 2,64 millions d'euros.



Avec le refroidissement du marché des transferts, le club a diminué sa masse salariale de 12,1% et ses amortissements de 44%



Quant au chiffre d'affaires net, qui mesure la récurrence réelle des revenus, la baisse est à peine d'un millions d'euros, jusqu'à 28,08 millions d'euros. Elle est totalement causée par les matchs disputés à huis clos. Un manque à gagner de 2,2 millions compensé en partie par le demi-million qui s'est ajouté aux revenus audiovisuels, 25 millions d'euros, et la stabilité de la zone commerciale avec 3,08 millions.


Pour faire face à cette baisse du chiffre d'affaires, le club a serré la ceinture au niveau des dépenses, notamment en salaires. Le masse salariale a consommé 15,03 millions d'euros durant la première moitié de la saison, ce qui représente une baisse interannuelle de 12,1%. Sur ce montant 11,68 millions ont été consacrés aux joueurs et au personnel technique. Toujours au niveau des coûts de l'effectif, les amortissements liés aux transferts ont été fortement réduits, de 44%, jusqu'à 2,79 millions. La seule augmentation notable se situe au niveau des charges d'exploitation qui ont grimpé jusqu'à 8,28 millions d'euros, soit 23% de plus par rapport au premier semestre de 2019/2020.



Crédit photo de couverture : El Correo

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