Le patronat du football espagnol reconnaît un excédent de dépenses des clubs de 483 millions d'euros, dont 467 millions correspondent aux équipes de première division. L'impact sur le résultat net est estimé à 854 millions en 2020/2021.
LaLiga a réduit la limite de la masse salariale sportive des clubs de 108,92 millions d'euros après le mercato d'hiver pour maintenir la solvabilité face à la crise de la Covid-19. Le gestionnaire du football professionnel reconnaît également un excédent de dépenses des clubs de 483 millions d'euros, dont 97% correspondent aux équipes de LaLiga Santander. Au total, le patronat prévoit que l'impact de la pandémie sur le résultat net des clubs sera de 854 millions d'euros en 2020/2021 après ajustement des dépenses.
Le Barça et l'Atleti les plus impactés, le Real Madrid épargné
Les clubs avec la plus forte réduction après le dernier mercato sont le Barça et l'Atlético de Madrid, avec une baisse d'environ 35,5 millions d'euros chacun. Dans le cas du club blaugrana, la réduction répond uniquement et exclusivement à la baisse du chiffre d'affaires pour les abonnements et les revenus de compétitions, qui incluent la billetterie. De son côté, l'entité rojiblanca subit les même effets du huis clos et aussi d'un autre concept dénommé « autres mouvements » dans lequel il a perdu près d'un million d'euros. Cela inclut probablement les revenus des compétitions européennes.
En revanche, le club ayant la plus grande capacité de dépenses est de loin le Real Madrid. L'entité blanca, n'a pas non seulement réduit son montant alloué, mais l'a augmenté, creusant encore une fois son écart avec ces deux principaux concurrents. Au total, à la suite du mercato hivernal, le Real se retrouve avec un plafond de dépenses salariales de 473,3 millions d'euros, soit 4,8 millions de plus qu'en été. La raison ? Les 20,7 millions d'euros enregistrés en plus-values des transferts et 32,3 millions ajoutés dans la partie « autres mouvements ». Ces deux revenus supplémentaires atténuent la baisse de 48,2 millions d'euros subie par l'équipe merengue au niveau des revenus de compétitions et d'abonnements. À noter que le Real est l'équipe de LaLiga la plus impactée par la fermeture des stades car le Santiago Bernabéu, en raison des travaux aussi, n'est plus exploité depuis le début de la crise.
Parmi les autres clubs, il convient de souligner le Valencia CF, dont le plafond est réduit de 10,2 millions d'euros, jusqu'à 93,1 millions d'euros. La raison reste la même que celles susmentionnées. Le Real Betis tombe en dessous des 70 millions d'euros (66,2 millions) car le manque à gagner au niveau des abonnements et de la billetterie est de 9,6 millions. Toutefois, les verdiblancos ont en partie atténué le coup avec 4,5 millions de plus-values des transferts.
Getafe, Eibar et Cadiz limitent la casse
Un autre parmi les plus impactés est l'Athletic club. L'entité bilbaina souffre d'un manque à gagner de 9 millions d'euros, fixant son nouveau plafond à 110,7 millions d'euros. Toutefois, rappelons que les joueurs de l'équipe première masculine ont accepté un nouvel ajustement salarial en raison de cette baisse d'activité. Le Real Betis aussi se dirige vers un accord avec son vestiaire, comme l'a annoncé ABC Sevilla la semaine dernière.
Parmi les clubs qui ont subi le moins la variation du plafond salarial, on trouve Getafe, Eibar ou encore Cadiz. Leur point commun est qu'il font partie des clubs qui dépendent le moins du matchday. Getafe par exemple a un impact de 228 mille euros, car le budget initial a laissé les revenus d'abonnement à zéro, après que le président ait décidé de ne pas compter dessus cette saison. Pour sa part, Eibar a un ajustement de 690 mille euros, tandis que Cádiz perd respectivement 759 mille euros pour la billetterie et les abonnements, et 339 mille euros pour la publicité. À souligner, que le club andalou est le seul à avoir enregistré des pertes au niveau commercial.
Par ailleurs, tout comme le Real Madrid, le RC Celta et le Granada CF ont réussi à augmenter leur plafond. Le club vigense a bénéficié d'une variation positive de 2,6 millions d'euros, grâce aux 3,4 millions provenant des transferts et aux 1,5 millions enregistrés comme « autres mouvements ». Parallèlement, l'entité nazari a ajouté dans 2,2 millions de plus dans son budget. Probablement grâce à son parcours exceptionnel en Ligue Europa, où il a atteint les huitièmes de finale après avoir éliminé le SSC Napoli au tour précédent.
Très peu de dégâts en Liga SmartBank
Selon Javier Tebas, la perte de revenus de l'ensemble des clubs de LaLiga cette saison est estimée à deux milliards d'euros. Dans ce coup dur économique, ceux qui ont subi le moins dégâts en chiffres sont les clubs de LaLiga SmartBank. L'ajustement en deuxième division dépasse à peine 319 mille euros au total.
Parmi les clubs les plus impactés au niveau de la billetterie et des abonnements figurent l'UD Las Palmas (-1,4 million), le Real Zaragoza (-1,2 million), le Rayo Vallecano (-1,2 million) et le RCD Mallorca (-1,1 million).
Tout comme le Real Madrid en première division, Las Palmas est le club de deuxième division qui a vu son plafond s'élever considérablement, jusqu'à 11,9 millions, soit 50% de plus qu'en été. Le club de Gran Canaria a ajouté quatre millions d'euros de plus-values des transferts, deux millions de plus dans ses revenus commerciaux et 250 mille euros d'apports en capital.
Le podium du plafond salarial en Segunda est toujours mené par le RCD Espanyol avec 44,9 millions d'euros, suivi de l'UD Almeria, avec 27,3 millions et du CD Leganés, avec 26,4 millions d'euros.
Crédit photo de couverture : Twitter - @RealMadrid
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