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Le régulateur des marchés financiers met en garde certains clubs de LaLiga

Easy markets, Real Betis
L'entreprise de trading, Easy Markets, sponsor principal du Real Betis Balompié (crédit photo : finance magnates)

Le régulateur espagnol des marchés financiers ou Cnmv (Comisión Nacional del Mercado de Valores) a publié un rapport qui alerte sur les investissements dans les sociétés de trading. L'organisme met en garde l'Atlético de Madrid et le Real Betis, mais d'autres clubs sont aussi concernés.


La Cnmv lance une nouvelle alerte contre les contrats de différence. Ce type de produits, appelé CFD dans l'environnement de la bourse, permet de spéculer facilement et à moindre coût sur les indices boursiers, sur une action ou les matières premières. L'organisme chargé de surveiller le marché financier espagnol mène une campagne de lutte pour limiter la visibilité des sociétés qui proposent ce genre de produit à risques. Celles-ci ont pris une ampleur en Espagne à travers des partenariats signés avec certains clubs comme l'Atlético de Madrid, le Real Betis, le Real Madrid, Valence, Séville ou Getafe.

Une augmentation significative dans le football professionnel

Si la mesure s'applique, la présence de ces sponsors sur les maillots devrait être interdite. L'activité ne se limitera pas seulement au maillot, mais la présence sur les supports numériques, les plateformes web ainsi que les campagnes publicitaires seront prohibées aussi.

« Ces dernières années, nous avons constaté une augmentation significative des accords de sponsoring entre les clubs de football ou de joueurs de haut niveau avec des sociétés ou de plateformes dont les services sont le forex, l'OB, le CFD ou les crypto-monnaies. »
La Cnvm alerte sur le développement des partenariats avec les plateformes de trading (source : Palco23)
La lutte est lancée mais l'organisme n'a pas encore précisé sa feuille de route. Cependant, le rapport laisse refléter la nécessité d'une loi pour réguler ces alliances. Ce n'est pas la première fois que la Cnmv étudie l'interdiction de ce type de partenariat. En février 2019, elle envisageait déjà son veto total ou partiel sur ces sociétés comme l'a indiqué le président, Sebastián Arbella.

Cette saison, seuls l'Atlético et le Betis portent la publicité de ce genre d'entreprise sur le devant de leur maillot. Toutefois, les quatre autres équipes citées tantôt peuvent aussi être affectées. Elles ont toutes un partenariat indirect avec ces sociétés de capital risque comme Plus500, Easy Markets, Easy Forex, Libertex, Exness Cy et Ever FX. 
Atlético Plus 500
Pour quinze millions d'euros par an, l'Atlético a renouvelé son partenariat avec Plus 500 en 2017 jusqu'en 2021 (crédit photo : Marca)

Les bookmakers aussi dérangent

Par ailleurs, la Cnvm a souligné qu'elle a mené de multiples actions contre la commercialisation, la distribution ou la vente des produits CFD et OB auprès des investisseurs particuliers. Parmi lesquelles, la publication d'avertissements et de fiches explicatives concernant les risques associés à ce genre d'activité. Cependant, la publicité est soumise aux règles générales fixées par la législation. 

Autrement dit, la Cnvm ne peut prendre aucune décision unilatérale dans le soutien d'une loi qui interdirait ou qui limiterait l'exposition à ce genre de publicité. Elle souligne qu'en Espagne aucune restriction spécifique n'existe comme c'est le cas dans d'autres pays européens. Par conséquent, il y a une exposition directe ou indirecte à travers une grande variété canaux.

Dans le rapport, la Cnvm indique aussi que dans le reste dans grands championnats européens (France, Italie, Angleterre et Allemagne), aucun club n'a ce genre de sponsor principal. Elle note aussi qu'il est "remarquable" que sept des vingt équipes de LaLiga aient comme partenaire principal des entreprises de paris en ligne, alors que ce genre de sponsoring est de plus en plus décrié, comme en Premier League. 

La régulation de l'exposition des opérateurs de pari est également un sujet de débat en Espagne comme au Royaume-Uni. Le Parlement britannique prépare déjà des modifications de sa législation dans ce domaine, tandis que le nouveau gouvernement de coalition espagnol PSOE et Podemos inclut également dans son programme une mesure pour limiter la visibilité des bookmakers dans les entités sportives professionnelles et à travers d'autres annonces dans les plates-formes télévisuelles et numériques, totalement ou partiellement.

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