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L'Atlético élargit son influence en Amérique du Nord avec l'achat d'une franchise au Canada

Miguel Angel Gil Marin, directeur Général de l'Atlético
Après son entrée en Liga MX, le club rojiblanco renforce son implantation en Amérique du nord avec l'achat d'une franchise canadienne de la ville d'Ottawa.

La stratégie d'internationalisation de l'Atlético de Madrid suit son cours. Le club madrilène a décidé de renforcer sa présence dans le sous-continent nord-américain avec la création d'une franchise en Premier League canadienne d'après Palco23. L'entité rouge et blanc n'a pas voulu commenter l'information, mais la ville d'Ottawa est la base choisie pour cette aventure dans le soccer.

L'Amérique du Nord: La base solide de l'internationalisation

Le projet sera validé et annoncé dans les prochains jours afin que l'activité de la nouvelle filiale puisse débuter dans cette année 2020. Pour le moment, on ignore si l'Atlético s'engage à aller de pair avec un partenaire local ou comment il adaptera son identité à la nouvelle équipe qui pourrait profiter de la structure d'Ottawa Fury FC.

Fondé en 2011, ce club canadien a débuté dans la Ligue de football nord-américain (NASL) entre 2014 et 2016. La rétrogradation de cette ligue en deuxième division derrière la MSL (Major League Soccer) en 2017, puis sa disparition, l'a poussé à rejoindre la United Soccer League (USL). Le non-renouvellement des permis de participation pour cette compétition par la CONCACAF en 2019 a contraint les actionnaires d'arrêter leur activité et d'abandonner la poursuite de la compétition. Autrement dit, l'Atlético ne partira pas à zéro avec ces nouveaux partenaires, car ils ont déjà les droits d'exploitation du stade TD Place, d'une capacité de vingt-quatre mille spectateurs.

Les promoteurs de l'Ottawa Fury avaient montré leur soutien à la Premier League canadienne depuis son lancement. Toutefois, ils avaient choisi de rester dans les compétitions nord-américaines qui incluaient les États-Unis. La saison 2020 sera la deuxième, et une augmentation du nombre de participants est attendue pour les sept franchises qui ont relancé la compétition en 2019.

L'arrivée de l'Atlético de Madrid aura lieu un an après l'acquisition des droits audiovisuels de la compétition pour une période de dix ans par Mediapro. Lors de l'été 2019, les Colchoneros étaient invités au MLS All-Stars Game. Un match dans lequel, ils ont affronté la sélection des meilleurs joueurs de la compétition phare du soccer nord-américain.

Lors de cette tournée outre-Atlantique, l'Atlético a également affronté le C.A. San Luis, la franchise mexicaine dont 'il contrôle 61% depuis 2016/2017. L'équipe mexicaine a rejoint la Liga MX, le championnat élite du pays aztèque en 2019/2020. La société Atlético de Madrid International Holding assure la gestion de cette filiale pour environ cinq millions d'euros.

De ce fait, les deux grands projets des clubs satellites rojiblancos seront concentrés en Amérique du Nord. En Europe, l'Atlético détenait 34,6% du RC Lens (Ligue 2 française), mais a finalement cédé ses parts à Ambar Capital. Le fonds avec lequel il s'était associé pour l'acquisition de trois millions d'euros. Le club avait également débuté une aventure en Inde, mais il est dans l'incapacité de contrôler le processus décisionnel en tant qu'actionnaire minoritaire.

Malgré cela, l'entité contrôlée par la famille Gil Marín a toujours clairement exprimé son ambition de répandre sa marque dans le monde entier à travers des franchises ou des académies, l'autre secteur d'activité le plus exploité. En effet, en 2018, elle a ouvert une académie en Israël et a obtenu l'ouverture de trois autres en Inde par l'intermédiaire de ses partenaires.

Une prévision économique prometteuse

L'entrée dans le soccer canadien coïncidera avec une année au cours de laquelle, si les prévisions de la direction sont respectées, le club battra son record de bénéfice avec vingt-neuf millions cent trente mille euros en 2019/2020. Cette somme représenterait le double du résultat de l'année dernière (treize millions neuf cent soixante mille euros, NDLR), dont le chiffre d'affaires était de trois cent cinquante sept millions six cent cinquante mille euros. Cette année, le chiffre d'affaires devrait s'améliorer de 1,9% pour atteindre trois cent soixante quatre millions cinq cent dix mille euros. Un montant qui sera complété par les cent trente-huit millions sept cent quatre-vingt-dix mille euros de plus-values de ventes de joueurs.

L'expansion de la marque Atléti devrait permettre à l'entreprise d'aller plus loin, notamment sur le secteur commercial, qui a généré l'an dernier quatre-vingt-six millions cent soixante-dix mille euros. Soit 19,5% de croissance en une année et quatre fois le montant enregistré il y a quatre ans. Au niveau des partenariats, l'Atlético a ajouté des marques telle que Hyundai sur la manche de son maillot ainsi que des alliés stratégiques tels que Telefonica. Cette saison, Ria Money Transfer a fait son apparition sous les numéros des maillots. Ces alliances ont également permis de compenser la chute des ventes de merchandising, qui ont connu une baisse d'un million d'euros et qui se situent à huit millions trois cents mille euros

La communauté d'investisseurs qui soutient le projet rojiblanco a récemment accru sa capacité d'emprunt après la vente du terrain de l'ancien stade Vicente Calderón. En parallèle, l'Atleti a augmenté le volume de ses passifs financiers de 99,73 millions à 131,22 millions d'euros. Un refinancement, qui selon les sources du club, a été scellé avec Rights & Media Funding l'une des principales sociétés spécialisées en prêt d'argent aux clubs de football avec les droits de télévision et les partenariats comme garantie. Sur ce montant, quelque vingt-six millions d'euros seront remboursés cette année et le total devra être recouvert avant 2023, s'il n'y a pas de nouveau refinancement.

L'autre grand prêteur du club rojiblanco est Inbursa, qui, fin 2018, a accepté de débourser deux cents millions d'euros avec le Wanda Metropolitano comme garantie. Sur ce crédit auprès de la banque mexicaine de Carlos Slim, au 30 juin 2019, cent quatre-vingt-deux millions d'euros restaient à payer, avec des amortissements annuels d'environ vingt-cinq millions d'euros.

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