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SD Eibar : Une croissance saine et maîtrisée

Takashi Inui, SD Eibar

La Sociedad Deportiva Eibar a décidé de mettre un terme à sa campagne d'internationalisation lancée depuis son accession en Liga Santander. Maintenant, la direction veut mettre l'accent sur la consolidation du projet sportif et l'accroissement de sa masse sociale au niveau local.

La recherche d'opportunité hors de l'Espagne a été l'une des priorités d'Eibar car le club a réussi à se maintenir dans l'élite depuis son arrivée en 2015. Face à la difficulté de concurrencer des entités telles que l'Athletic Club de Bilbao ou la Real Sociedad pour attirer plus de fans, la direction a privilégié d'améliorer sa réputation à l'étranger avec des actions marketing et des projets de conseil. Elle s'est notamment tournée vers le continent asiatique, où le club a été une attraction grâce au premier passage du Japonais Takashi Inui entre 2015 et 2018. Malgré le fait que cette stratégie ait amené des partenariats, le groupe armero a décidé d'entamer une nouvelle étape qui la ramène à ses origines. Au point que le projet d'internationalisation, qui était sous la coupe de la zone commerciale, a été mis en suspens.

« Sans nos socios, actionnaires et supporters, nous ne sommes rien », a déclaré le directeur général Jon Ander Ulazia, en février dernier lors d'une de ses premières interventions après sa prise de fonctions. Pour cela, l'agrandissement complet du stade Ipurua a été achevé. L'enceinte peut maintenant accueillir 8 500 spectateurs et a amélioré ses prestations de services, comme l'ouverture de la première boutique officielle et d'un musée au rez-de-chaussée. Toutefois, s'il y a un projet qui reste pour le moment épineux pour le club, c'est la construction d'un centre d'entraînement. Il y a plus de cinq ans, il avait été décidé de renoncer à la cantera pour des raisons économiques. mais la pérennité de l'équipe dans l'univers professionnel et la gestion appliquée depuis, lui ont permis d'être nouveau en mesure de développer le football de base et de promouvoir le football féminin.

De ce fait, l'avenir réside dans la construction d'un centre d'entraînement pour toutes les sections, bien que tous les permis nécessaires ne sont pas encore disponibles un an après l'approbation du projet par le conseil d'administration. « Cela ne va pas aussi vite que nous le souhaitons, et la situation ne nous est pas imputable », s'est justifiée la présidente, Amaia Gorostiza en novembre 2019. Elle a déjà mis en place des obligations de plus d'un million d'euros pour acheter le terrain où sera construit le complexe. Le coût total de cet investissement est estimé à 16 millions d'euros et l'édifice devra disposer de cinq terrains de football pour offrir aux futurs armeros et armeras des conditions de travail dignes d'un club professionnel.

Points clés :

  • 23 millions d'euros : avec une trésorerie blindée, Eibar fait partie des rares clubs qui sont immunisés financièrement contre la crise du Covid-19 dans une période où il a fortement investi pour terminer l'agrandissement de son stade.
  • Ipurua : La SD Eibar tient un engagement auprès de LaLiga d'une non-disqualification malgré le non-respect des exigences de capacité minimale. Évidemment, en cinq ans de présence dans l'élite, le club a investi 20 millions d'euros dans son stade qui maintenant a atteint la limite maximale que l’architecture et le site peuvent lui offrir.


La situation économique de la SD Eibar


Revenus

Eibar a terminé 2018/2019 avec un chiffre d'affaires de 56,11 millions d'euros, soit 10% de plus que l'année précédente. Cette croissance est due à ses performances sportives qui ne cessent de s'améliorer chaque saison. Et elles sont bien reflétées par les droits audiovisuels qui ont connu une croissance à un taux similaire pour compenser la baisse de la collecte des abonnements. Dans ce domaine, le club basque peine toujours à franchir la barre du million d'euros. Sur le plan commercial, le travail effectués ces dernières années ont amélioré les revenus. En 2018/2019, l'entité a facturé près de quatre millions d'euros, soit 19% de plus que 2017/2018.



Charges

Malgré l'augmentation des revenus récurrents, le club est parvenu à contenir sa masse salariale à cause de la baisse des revenus extraordinaires. Un total de 30,96 millions d'euros a été versé en 2018/2019, soit seulement 2,8% de plus, tandis que l'amortissement des immobilisations a été réduit de 7% par rapport à 2017/2018. L'ensemble des charges du personnel représente 64,8% du chiffre d'affaires. Le reste des charges d'exploitation (approvisionnements compris) a augmenté de 10,6%.


Endettement

L'accès à l'élite sans dette a permis au club d'accumuler des excédents suffisants pour pouvoir entreprendre tous les investissements nécessaires avec ses propres ressources et continuer d'avoir de la trésorerie. Eibar a misé sur l'investissement en dépôts assurés, mais il y a deux ans, il a décidé d'allouer une partie de l'argent consacré à l'achat de joueurs à valoriser pour une vente ultérieure. Ainsi les créances auprès des clubs sont passées de 300 000 euros en 2012 à 3,54 millions en 2019, soit dix fois plus.


Résultat

L'entité basque reste l'un des clubs les plus rentables de LaLiga et l'un des rares à ne pas trop dépendre du marché des transferts. Elle a gagné 11,75 millions d'euros 2018/2019, soit 14% de moins que la saison précédente et cela fait sept années de suite qu'elle clôture ses exercices avec des bénéfices. Par rapport à 2017/2018, les plus-values des transferts ont pratiquement diminué de moitié passant de 10,58 millions à 5,55 millions d'euros. L'absence des autres passifs financiers explique le fait que les coûts liés à la dette sont en effet des revenus supplémentaires.




Crédit image : LaLiga

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