Le Deportivo Alavés est devenu le poumon économique du sport professionnel à Vitoria. Le projet de construction d'un nouveau centre d'entraînement avance, mais le club n'a pas encore reçu les autorisations nécessaires pour entamer la rénovation du stade.
En 2011, la famille Kerejeta du Baskonia avait sauvé le Deportivo Alavés, qui, maintenant, est devenu le plus grand générateur de ressources du groupe qu'il forme avec le club de basket-ball. Pour cette raison, en 2019, le club s'est adjugé 50% du Bakh, un centre d'entraînement public qu'il souhaite reconfigurer comme centre de haute performance du groupe. Le plan définitif est encore méconnu, mais l'idée est de construire une nouvelle Ciudad Deportiva sur l'un des terrains annexes. Les installations actuelles du club comptent quatre terrains de football et un bâtiment pour les autres services. L'opération a également permis au club de football de maintenir son soutien à celui du basket. Il a été articulé par un versement de 5,7 millions d'euros. Par ailleurs, afin de financer les travaux, un prêt de 8,1 millions d'euros a été accordé au gestionnaire de l'installation, qui devrait prochainement générer des bénéfices.
L’exécutif dirigé par Haritz Kerejeta défend cette opération car il s'agit d'un « investissement stratégique pour l'ensemble du groupe et la base pour offrir à l'entité des installations modernes et performantes ». Il accorde aussi la même importance au projet d'internationalisation avec ses services de conseil et de gestion qui lui ont permis d’étendre la marque Alavés dans différents pays, mais surtout d'en tirer directement du profit. En 2018/2019, une facilité de crédit de cinq millions d'euros a été octroyée à la société commerciale avec laquelle il contrôle 85% du club croate NK Istra 1961. En plus l'alliance avec le Kagoshima United du Japon a été scellée et elle doit garantir au minimum trois millions d'euros jusqu'en 2024. Toujours en Asie fin 2019, le club a posé les pieds en Indonésie pour s'allier avec le Persija Jakarta.
À Vitoria, l'objectif principal reste le déblocage de la signature du nouvel accord d'exploitation du Mendizorroza, afin que les travaux de rénovation puissent commencer à un coût estimé à 55 millions d'euros. L'entité basque a élaboré un business plan qui lui permettrait d'augmenter le nombre de places VIP et d'installer de nouvelles zones commerciales. De ce fait, le club augmenterait ses revenus récurrents à hauteur de 12 millions d'euros par an.
Points clés :
- 8,1 millions d'euros : le Deportivo Alavés a acquis 50% du Bakh, un centre sportif du Baskonia accessible au public. Son objectif est de l'agrandir avec des terrains d'entraînement.
- Rénovation du Mendizorroza : le conseil municipal de Vitoria et le club continuent d'avancer dans les procédures pour parvenir à un accord qui permettra à Alavés d'exploiter le stade pendant 75 ans en échange d'un investissement de 33 millions d'euros. Les pouvoirs publics apporteront 23 millions d'euros supplémentaires.
La situation économique du Deportivo Alavés
Revenus
Avec une amélioration de 8,4% par rapport à 2017/2018, le Deportivo Alavés a augmenté son chiffre d'affaires jusqu'à 60,18 millions d'euros en 2018/2019. La télévision reste sa principale source de revenus avec 49,89 millions d'euros récolté, soit 8,3% de plus. La zone commerciale a aussi connu une progression de 20,8% sur une année grâce au partenariat avec Betway qui est devenu le sponsor principal. Alors que la collecte des abonnements a affiché une croissance 6,8%, les revenus de compétitions ont enregistré une baisse à cause de la mauvaise performance en Coupe du Roi.
Charges
La formation albiazule a maintenu la courbe de croissance de la masse salariale en dessous de celle des revenus. Le personnel sportif a facturé 30,45 millions d'euros, soit 4% de plus que la saison précédente. Au total, Alavés a dépensé 36,85 millions d'euros en salaires, soit une hausse de 6,7% par rapport à 2017/2018. Ce qui lui offre un ratio d'efficacité de 61,2%. Le renforcement de sa structure a élevé les charges salariales du personnel non sportif de 31,7%. D'autre part, l'amortissement des immobilisations a augmenté de 21,4% pour atteindre 6,4 millions d'euros, tandis que les autres charges (approvisionnements inclus) ont crû de 3%.
Endettement
Le club de Vitoria a pratiquement quadruplé ses obligations auprès des banques après avoir obtenu des financements supplémentaires auprès des fonds spécialisés tels que IBB et CaixaBank. Le premier a consenti un prêt de 7,5 millions d'euros, dont 4,23 millions utilisés en 2018/2019, tandis que le second lui a garanti une facilité de 2,5 millions non utilisée pour le moment. En revanche, lors de cet exercice, le club a considérablement réduit ses créances auprès des autres entités de football, qui, au 30 juin 2019, ont baissé de 69%. Par ailleurs, la dette auprès du Trésor Public a augmenté en raison du renforcement de l'effectif.
Résultat
Le Deportivo Alavés a triplé son bénéfice net et a dépassé ses prévisions en 2018/2019 avec 3,68 millions d'euros gagnés grâce à la maîtrise des charges d'exploitation et la hausse des revenus. Le bond de 71,5% des plus-values des transferts a aussi apporté une belle contribution à ce résultat positif. D'autre part, à cause des différents prêts contractés auprès des entités financières spécialisées, le club s'est exposé à une augmentation de ses charges financières. Ainsi, le résultat financier qui pendant, deux saisons a été positif, est retombé dans le rouge en 2018/2019.
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Crédit image : LaLiga
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