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L'Athletic Club a terminé la première saison de la présidence d'Aitor Elizegi, qui a déjà défini le plan stratégique de son mandat. La structure a été renforcée pour améliorer le secteur commercial et la cantera.
L'Athletic a du retard à rattraper dans le marketing et dans l'expansion de sa marque. La direction a déjà défini le plan d'action pour améliorer les revenus de ce secteur et le numérique sera le fer de lance. Ainsi, en 2019, une vaste campagne de recrutement a été organisée et elle a abouti sur les arrivées d'Iñaki Etxebarria, directeur du centre technologique de la mairie de Bilbao, d'Aitor Jiménez, chef de l'innovation stratégique du FC Barcelona, et de Pablo García, directeur du retail de l'Atlético de Madrid. Selon l'entité basque, l'objectif est que les nouvelles technologies servent à augmenter considérablement les revenus.
L'autre grande initiative du président Elizegi est la formation pour laquelle un plan stratégique a été approuvé sous la direction de l'ancien joueur Rafael Alkorta. Le club reste toujours fidèle à sa spécificité sur le plan sportif, autrement dit, tout joueur qui l'intègre que cela soit en équipe première ou en formation doit avoir un lien solide avec le Pays Basque. Une philosophie qui réduit les possibilités de recrutement, mais qui fait partie de ses atouts en tant que marque. Cette particularité a aussi permis à l'Athletic de réduire en douceur sa masse salariale pour pouvoir compenser la baisse des revenus durant la crise du coronavirus.
Actuellement, le projet mis en attente est celui de la dernière phase de l'agrandissement du centre de Lezama après que la Cour Suprême ait bloqué le plan d'urbanisation de la commune. L'objectif de ce projet est de fournir à l'équipe première son propre espace dans le centre d'entraînement. Par ailleurs, San Mamés a également reçu quelques investissements, notamment pour l'amélioration des revenus de l'hospitality et ceux émanant du musée et des boutiques. Deux activités qui génèrent plus de dix millions d'euros par an. D'autres travaux, tels que la rénovation de l'éclairage et l'amélioration de la sonorisation, étaient aussi nécessaires pour accueillir les matchs de la sélection espagnole lors de l'UEFA Euro 2020. L'organisation des autres événements aussi est envisagée pour que la Catedral ne respire pas seulement le football.
Points clés :
- 122 millions d'euros : l'Athletic club a fait des provisions records qu'il envisage utiliser les saisons durant lesquelles il ne jouera pas l'Europe afin de garder son effectif.
- Restructuration : le club a renforcé son organigramme pour redynamiser son activité économique. De ce fait des professionnels de talent en provenance de grandes entités comme le FC Barcelone et l'Atlético de Madrid ont été recrutés.
La situation économique de l'Athletic Club
Revenus
D'abord, l'absence de compétitions européennes la saison dernière a été ressentie dans les revenus des Leones. Le chiffre d'affaires a diminué de 8,3% sur une année et s'est élevé à 109,78 millions d'euros en 2018/2019. L'impact le plus notable se situe au niveau des revenus de compétitions qui ont enregistré une baisse de 74,4%, soit 4,25 millions d'euros récoltés. Ensuite, en raison de la perte d'abonnés, les revenus liés à ce secteur ont baissé de 0,5% tandis que les revenus audiovisuels et commerciaux ont connu respectivement une hausse de 2,5% et de 14,3%. À noter que la télévision reste pour le moment la plus grande source de revenus avec une contribution de 68% en 2018/2019 et un taux de croissance annuel moyen de 13,1% depuis 2016. Enfin, la zone VIP et les activités de la boutique collectées dans les autres revenus sont restées stables.
Charges
D'une part, l'entité vizcaína a pu maintenir le niveau des dépenses grâce à la vente de joueurs. La masse salariale totale s'est élevé à 91,8 millions d'euros, dont 84,51 millions destinés au personnel sportif, soit 14,6% de plus qu'en 2017/2018. En outre, une politique active de recrutement a été maintenue comme en témoigne l'augmentation de 70,4% de l'amortissement des immobilisations après les signatures d'Iñigo Martínez et de Yuri Berchiche. Ce qui porte le poids des charges du personnel à 86% sur le chiffre d'affaires. D'autre part, les autres charges d'exploitation ont baissé de 35,6% par rapport à la saison précédente tandis que les approvisionnements ont pris la tendance inverse avec une hausse de 34,6%.
Endettement
L'équipe basque a de nouveau endigué sa dette non courante auprès des tiers après le pic qu'elle avait atteint en 2017/2018 du fait du recrutement de Yuri Berchiche en provenance du Paris Saint-Germain. La preuve en est que les créances auprès des entités sportives sont passées de 27,66 millions d'euros en 2017/2018 à seulement 840 000 euros à l'issue de la saison 2018/2019. Le reste des passifs financiers, dont la dette auprès des banques qui n'existe plus depuis des années, a également été réduit de moitié, à environ 635 000 euros.
Résultat
L'Athletic club a réalisé son bénéfice net le plus élevé de ces cinq dernières années avec 23,87 millions d'euros gagnés en 2018/2019. Le profit aurait pu être plus conséquent sans les dotations aux provisions de 59,9 millions d'euros, qui ont rejoint les 76 millions de la campagne précédente. Ces opérations effectuées pour prévenir les aléas du futur expliquent les fortes variations des autres résultats. En effet, en 2018/2019, le club a débloqué 19,9 millions d'euros pour consolider le résultat net, un virement qui s'est également reflété dans les autres résultats. L'autre point positif de la saison est que l'entité a maintenu ses faibles coûts financiers en raison de l'endiguement de la dette.
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Crédit image : Athletic Club
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