Le RC Celta réduit ses pertes en 2023/2024 et espère un retour à la rentabilité cette saison

RC Celta réduit ses pertes à 6,8 M€, vise la rentabilité en 2024/2025 grâce à des transferts et une baisse de la masse salariale sportive.
Le club viguense a convoqué ses actionnaires en Assemblée générale le 20 novembre pour l'approbation des comptes 2023/2024 et du budget de la saison en cours.
Crédit image : RC Celta


Le RC Celta a clôturé l'exercice 2023/2024 avec des pertes réduites à 6,8 millions d'euros, marquant une amélioration notable par rapport aux 13,6 millions de pertes enregistrées l'année précédente. Cette réduction est principalement attribuée aux 41,2 millions d'euros de plus-values réalisées sur les transferts, notamment grâce à la vente du jeune Gabri Veiga à Al-Ahli (Arabie Saoudite) pour plus de 30 millions d'euros. Cependant, cette performance en matière de ventes de joueurs masque un résultat opérationnel ordinaire largement déficitaire, en raison de la forte hausse des dépenses.


Stagnation de l'activité ordinaire


Classé 13e de LaLiga lors de la saison 2023/2024, le Celta de Vigo peine à retrouver les sommets du championnat espagnol, ce qui freine la croissance de son chiffre d'affaires. Celui-ci a atteint 73,4 millions d'euros en 2023/2024, une hausse modeste de 3 % par rapport à la saison précédente (71,32 millions d'euros). Toutefois, cette augmentation a été soutenue par la performance exceptionnelle du secteur commercial, qui a généré 16,1 millions d'euros (+13 %), un record pour le club. De plus, les revenus des abonnements ont dépassé pour la première fois les 5 millions d'euros, un bond de 23 % grâce à l'année du centenaire, tandis que les recettes de compétitions ont atteint 3,2 millions grâce à un parcours en Copa del Rey jusqu'en quarts de finale.


En revanche, les droits TV ont continué à décroître, chutant de 51,2 millions en 2022/2023 à 49 millions d'euros en 2023/2024, et marquant ainsi un recul structurel qui se poursuivra probablement cette saison avec des prévisions autours de 47,3 millions d'euros. Cette tendance, combinée à une baisse des autres revenus d'exploitation à 2,2 millions d'euros, reflète les difficultés du Celta à accroître son activité de base dans un environnement de plus en plus compétitif au sein de LaLiga.


Augmentation significative des dépenses


L'un des points marquants de l'exercice 2023/2024 est la forte augmentation de la masse salariale sportive, qui a atteint 62 millions d'euros, soit une hausse de 35,6 % par rapport à l'année précédente. Cette augmentation s'explique en partie par les indemnités de départ, notamment celles de l'entraîneur Rafa Benitez, dont le licenciement a coûté près de 6,9 millions d'euros après seulement quelques mois en poste. En parallèle, les amortissements liés aux achats de joueurs ont bondi de 21,9 %, atteignant 18,4 millions d'euros. Au total, les dépenses liées au personnel sportif, incluant salaires, indemnités, primes, charges sociales et amortissements, ont augmenté de 19,8 %, s'élevant à 93,6 millions d'euros.


Parallèlement à ces dépenses importantes pour son équipe sportive, le club a su réduire ses coûts administratifs, ramenant les dépenses de personnel non-sportif à 7,2 millions d'euros, contre 9,4 millions l'année précédente. De plus, les dépenses en approvisionnements ont plus que doublé, atteignant 2,1 millions d'euros.


Une maîtrise relative de la structure financière


Malgré les défis financiers des dernières années, le RC Celta a réussi à éviter une accumulation excessive de dettes, même si ses passifs financiers s'élèvent à 119,2 millions d'euros. Le club bénéficie d'une importante liquidité à recouvrer, ce qui permet de maintenir sa dette nette à seulement 17,7 millions d'euros, soit 14 % des revenus pris en compte par le contrôle économique de LaLiga. De plus, le club galicien n’a quasiment aucune dette bancaire, avec seulement 4,8 millions d'euros à rembourser cette saison. L'essentiel de l'endettement provient du Plan Impulso de LaLiga, portant les autres passifs financiers à long terme à 50,2 millions d'euros, en hausse de 11,9 %.


Cette situation offre au Celta la flexibilité nécessaire pour continuer à investir dans son effectif sans risquer de graves problèmes de liquidité. Ainsi, derrière le Plan Impulso, les obligations envers les autres clubs constituent l'autre grande part de sa dette. Par ailleurs, malgré les pertes accumulées depuis la saison 2019/2020, le club, désormais présidé par Marian Mouriño, peut compter sur des ressources propres solides, s'élevant à 52,5 millions d'euros.


Un retour attendu à la rentabilité en 2024/2025


Pour la saison en cours, le Celta vise un retour à la rentabilité avec un bénéfice projeté de 1,5 million d'euros. Cet objectif repose sur deux leviers principaux : une réduction de la masse salariale sportive, qui devrait s'établir autour de 49 millions d'euros, et des plus-values sur les transferts, estimées à 34 millions d'euros. La vente probable de Jorgen Strand Larsen, actuellement prêté à Wolverhampton, pourrait constituer une étape clé dans cette stratégie.


Sur le plan des revenus, le club de Vigo reste prudent, anticipant des recettes d'exploitation similaires à celles de la saison 2023/2024, soit environ 74,4 millions d'euros. Bien que les droits TV soient attendus en baisse, le club mise à nouveau sur le secteur commercial, dont les prévisions atteignent 18,2 millions d'euros.


En conclusion, le RC Celta poursuit une stratégie de redressement financier fragile, mais prometteuse. Avec des revenus stagnants et des dépenses encore élevées, la réduction des pertes en 2023/2024 représente un signe encourageant. Le club devra cependant améliorer sa compétitivité sportive pour éviter de dépendre uniquement du marché des transferts pour garantir sa rentabilité. Des bénéfices sont attendus en 2024/2025, mais le résultat opérationnel ordinaire reste déficitaire, soulignant le chemin encore à parcourir pour atteindre une rentabilité durable.


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