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Crédit image : Sociedad Deportiva Amorebieta |
En dépit de sa relégation de LaLiga Hypermotion à la Primera Federación (troisième division), la SD Amorebieta affiche des prévisions financières optimistes pour la saison 2024/2025. Alors que le club basque a vu ses revenus fondre, principalement en raison de la chute drastique des droits télévisuels, il prévoit de dégager un bénéfice ent de 564 080 euros, soit près de huit fois de plus que les 70 000 euros budgétés au début de la saison 2023/2024. Ce contraste entre la performance sportive et la gestion du club mérite d'être analysé.
L'impact de la descente sur les revenus
La SD Amorebieta a été particulièrement touchée par la perte de revenus liés aux droits de diffusion. Lors de la saison 2023/2024, le club avait perçu 5,3 millions d'euros de droits audiovisuels, contre seulement 258 250 euros prévus pour 2024/2025. Cette baisse spectaculaire met en lumière la dépendance des clubs professionnels vis-à-vis des revenus de la télévision. Comme le souligne 2Playbook « le club compense cette baisse par les 1,5 millions d'euros d'aide à la relégation, fournis par LaLiga, qui représente la moitié du budget total de la saison en cours ».
Outre la baisse des droits télévisuels, Amorebieta prévoit une diminution de 38 % de ses revenus de sponsoring par rapport à la saison précédente, ainsi qu'une baisse de 20 % des revenus issus des abonnements et des socios, qui devraient atteindre 185 000 euros. Malgré cette baisse généralisée des revenus, le club a réussi à maintenir une gestion budgétaire rigoureuse.
Un ajustement des dépenses en conséquence
Face à cette chute des recettes, la SD Amorebieta a pris des mesures drastiques pour réduire ses dépenses. Les coûts liés au personnel, qui avaient atteint 3,57 millions d'euros la saison dernière, seront réduits de 65 % pour s'établir à 1,27 million d'euros en 2024/2025. Cela inclut 668 000 euros pour les salaires de l'équipe sportive et 275 000 euros pour les autres employés. Cette réduction est en ligne avec la nouvelle réalité financière du club après la relégation.
Le club a également réduit ses autres coûts d'exploitation de 75 %, les faisant passer à 648 200 euros. Comme le souligne Palco23 « quitter le football professionnel impacte non seulement les revenus, mais aussi les dépenses. SD Amorebieta a ajusté son budget en conséquence, tout en maintenant une stratégie prudente ».
Le rôle de l'aide à la relégation
L'une des principales raisons pour lesquelles, le club peut encore prévoir des bénéfices est l'aide à la relégation fournie par LaLiga. Cette aide, d'un montant de 1,5 millions d'euros, représente une bouée de sauvetage pour les clubs relégués, leur permettant de compenser partiellement la perte de revenus liée à la chute dans les divisions inférieures. Selon 2Playbook, « cette aide constitue la moitié de 3 millions d'euros que le club prévoit de percevoir au total cette saison ». Cependant, cette dépendance aux aides de LaLiga souligne la nécessité pour le club de diversifier ses sources de revenus à l'avenir afin de garantir une stabilité financière durable.
Bien que le club ait réduit ses revenus et ses dépenses, il continue de faire des efforts pour renforcer son équipe. Cet été, il n'a pas généré de revenus grâce aux transferts de joueurs, car la plupart sont partis à la fin de leur contrat ou suite à une résiliation. Néanmoins, cette approche mesurée pourrait permettre à Amorebieta de conserver une situation financière saine tout en restant compétitive sur le terrain.
Le club basque montre que même après une relégation, une gestion financière rigoureuse peut permettre de dégager des bénéfices et d'assurer une certaine stabilité. En s'appuyant sur le parachute de LaLiga et en ajustant ses dépenses Amorebieta prévoit du maintenir un bénéfice substantiel pour la saison en cours. Toutefois, sa dépendance aux subventions met en évidence l'importance de trouver de nouvelles sources de revenus pour assurer la pérennité du club sur le long terme. Comme l'indique Palco23, « mal en termes de résultats sportifs, mais bien dans les bureaux », la SD Amorebieta offre un exemple de résilience face aux défis économiques posés par la relégation.
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