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Le Real Betis pose un pas de plus vers la rentabilité

Le club espagnol renforce ses liquidités et ses gains en six mois et maintient la stabilité de son endettement.
Le club de LaLiga EA Sports augmente largement son profit. Crédit image : Real Betis Balompié

Le club verdiblanco a terminé les six premiers mois de la saison avec un bénéfice net 10,2 millions d'euros après avoir augmenté son chiffre d'affaires de 37,5% d'une année sur l'autre et couvert plus de la moitié % de son budget prévu pour cette année.


La saison 2023/2024 pourrait être celle où le Real Betis consolide sa rentabilité. Après une période difficile pendant la pandémie, qui a laissé un trou de 81 millions d'euros dans ses finances, le club andalou a réussi à revenir à un petit profit de 170 674 euros la saison dernière. Ces chiffres positifs, ainsi qu'une deuxième qualification européenne consécutive, montrent que le club se remet sur pied après les difficultés financières causées par la pandémie. Cependant, il reste encore des défis à relever, notamment la détérioration de la valeur nette comptable, qui était positive avant la Covid-19, mais est maintenant dans le rouge.


Après avoir retrouvé son élan suite à ses performances sportives la saison dernière, le Real Betis prévoit un budget ambitieux de 188,2 millions d'euros cette saison, soit une augmentation de 13,6% par rapport à la précédente. Avec une deuxième année consécutive en Europe, le club anticipe un maintien de son activité ordinaire grâce aux paiements de l'UEFA. De plus, il mise sur le marché des transferts pour faire rentrer le maximum d'argent dans ses caisses, en prévoyant des gains potentiels de 40,7 millions d'euros grâce à la vente de joueur.


Le Real Betis a atteint 55,2% de son budget après seulement six mois d'exercice



Cette réalisation confirme la stratégie mise en place par le club, qui vise à respecter scrupuleusement sa feuille de route financière. À mi-parcours de la saison 2023/2024, les recettes du club se sont élevées à 103,9 millions d'euros, représentant ainsi plus de la moitié du budget prévu. Malgré les résultats mitigés sur le terrain, la participation en Ligue Europa a apporté un soulagement financier. Bien que le club n'ait pas réussi à franchir la phase de groupe, terminant, troisième, cette position lui a permis de continuer l'aventure européenne en Ligue Europa Conférence, même si cela a entraîné une réduction des paiements de l'UEFA par rapport à la saison dernière quand elle a terminé première de sa poule.


Ainsi, l'activité habituelle du Real Betis a légèrement diminué de 1%, s'établissant à 74,3 millions d'euros. Cette baisse est principalement due à la réduction des recettes provenant des compétitions, qui sont passées de 18,4 millions à 14,7 millions d'euros. Cependant, cette diminution a été compensée par une hausse des revenus commerciaux et des abonnements, maintenant ainsi la stabilité de l'activité habituelle. Le Real Betis, bénéficiant d'une importante base de fans en Espagne, a vus ses revenus d'abonnements augmenter de 12,7% pour atteindre 10,1 millions d'euros. De plus, le secteur commercial, incluant les contrats de sponsoring, le merchandising et la publicité, a enregistré une amélioration de 17%, atteignant 15,9 millions d'euros. En revanche, les droits TV ont légèrement baissé de 1,2% par rapport à l'année précédente, totalisant 33,7 millions d'euros.



Malgré la stabilité de l'activité habituelle, le club verdiblanco a anticipé les défis financiers en se montrant très actif sur le marché des transferts dès le début de la saison. Les ventes des joueurs telles que Luiz Felipe (22 millions), Sergio Canales (10 millions), Raul Garcia (6,5 millions), Diego Lainez (6 millions), Edgar Gonzalez (4,5 millions) et Paul Akouokou (3 millions) ont généré des plus-values s'élevant à 27,7 millions d'euros, rien qu'au cours du mercato estival. Cette stratégie a permis de sécuriser une importante source de revenus pour soutenir ses activités tout au long de la saison. Il est également à noter que la deuxième plus grosse vente de la saison, celle de Luiz Henrique pour 16 millions d'euros, sera comptabilisée dans les transactions de la seconde moitié de l'exercice, renforçant ainsi davantage la position financière du club.


Les dépenses ont également pris l'ascenseur



Cependant, une forte croissance du chiffre d'affaires, comme d'habitude dans le football, s'accompagne d'une augmentation des charges, notamment au niveau des salaires. La masse salariale a bondi de 33,4%, passant de 37,9 millions d'euros la saison dernière à 50,5 millions d'euros. Cette augmentation des salaires était prévue dans le budget des dépenses, mais seulement de 15,2% sur l'année. Par conséquent ce bond significatif au cours des six premiers mois laisse présager que le club pourrait atteindre les 109 millions d'euros prévus pour les dépenses salariales.



Les autres coûts opérationnels ont légèrement augmenté de 6,3%, atteignant 15,8 millions d'euros, tandis que les dépenses en approvisionnements ont presque été entièrement couvertes, s'élevant à 7 millions d'euros, soit une hausse de 1,7% par rapport à l'année précédente. Étant actif sur le marché des transferts dans le sens des départs et très peu au niveau des arrivées, le Real Betis a maintenu la stabilité des amortissements, qui ont légèrement augmenté de 1,6%, atteignant 12 millions d'euros. En tout, les dépenses, incluant le coût de la dette, se sont élevées à 93,7 millions d'euros, représentant 51% du budget annuel de dépenses déjà engagé à ce stade.


Une situation financière toujours précaire


L'état financier global reste préoccupant. Bien que le club ait enregistré un bénéfice de 10,2 millions d'euros, sa valeur nette comptable demeure négative, s'élevant à -63,3 millions d'euros. Cela signifie que les dettes et les obligations financières du Real Betis dépassent la valeur de ses actifs. De plus, bien que la trésorerie ait augmenté de 32,6% par rapport à la situation au 30 juin 2023, l'endettement du club a également légèrement évolué de 3,3% en six mois, atteignant un total de 255 millions d'euros.



La dette financière du Betis, qui comprend ce qu'il doit aux banques et institutions financières, ainsi que le prêt participatif de CVC via LaLiga Impulso, a augmenté de 3,6% entre juillet et décembre 2023 pour atteindre 101 millions d'euros. La moitié de cette dette (51 millions) doit être remboursée à court terme. Cette augmentation est principalement due aux lignes de crédit, qui sont essentiellement des accords avec les banques pour emprunter de l'argent jusqu'à un certain montant, que le club contracte presque chaque année pour renforcer sa trésorerie. Pendant cette période, le Real Betis a ajouté 9 millions d'euros à deux de ces lignes de crédit, l'une d'un montant de 4 millions et l'autre de 5 millions d'euros, qui doivent être remboursées en mars et en septembre de cette année.


Par ailleurs, le club maintient les quatre prêts financiers avec lesquels il a clôturé la saison 2022/2023, dont celui contracté auprès de Pricoa en janvier 2023. Cette opération financière de 65 millions d'euros, lui avait permis de rembourser d'une traite trois emprunts auprès de Media & Rights Funds et Macquarie Group d'un montant total de 60,5 millions d'euros.



Le financement de Pricoa arrivera à échéance en janvier 2029. Au 31 décembre, le montant restant à rembourser s'élevait à 59,38 millions d'euros, ce qui indique une réduction de 3,7 millions d'euros entre juillet et décembre. Quant au Plan Impulso, la part du Real Betis s'élève à 94,3 millions d'euros. En juin 2023, le club avait déjà reçu 46,4 millions d'euros de ce montant et prévoit d'utiliser 26 millions d'euros de ce prêt participatif pour financer son nouveau centre d'entraînement.


D'autre part, la dette liée aux transferts de joueurs a légèrement augmenté de 5,9% pour atteindre 16,4 millions d'euros en raison des achats effectués lors du mercato de début de saison. En ce qui concerne l'accord de paiement échelonné avec ses créanciers en 2012, suite à son redressement judiciaire, le reste à payer s'élève à 1,3 millions d'euros. Le club betico devra cependant le réduire de 437 mille euros d'ici le mois de juin.

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