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Pérez enclenche la révolution au Real Madrid pour se protéger de « forces obscures »

Florentino Pérez veut protéger le Real Madrid en envisageant un changement de statut juridique, craignant les menaces de LaLiga et de l'UEFA.
Transformation en SAD ou garder le modèle associative avec des actions, les travaux sont lancés pour « protéger » l'institution merengue. Crédit image : Foot Mercato

Le président souhaite protéger la Casa Blanca de ce qu'il considère être « une menace venant de LaLiga et de l'UEFA ». Dans cet optique, il travaillerait avec ses proches collaborateurs pour changer le statut juridique du Real Madrid.


Le Real Madrid cessera-t-il d'être une association ? La question sera posée sur la table de la prochaine assemblée générale des socios qui se tiendra entre octobre et novembre de cette année. L'information est avancée par El Confidencial, qui rapporte que Florentino Pérez étudie l'option de changer les statuts juridiques du club merengue. Dans son édition du jour, le journal économique annonce que l'ingénieur en génie civil « cherche à mettre en place une révolution patrimoniale au Real Madrid pour protéger l'institution contre ce qu'il perçoit comme des menaces de LaLiga et de l'UEFA ».


Il faut avouer que la relation entre la Maison Blanche et ces deux institutions n'est pas des plus cordiales. Déjà au cours de la dernière assemblée générale des socios, Pérez avait consacré une majeure partie de son discours à la dénonciation du Plan Impulso (l'accord entre LaLiga et CVC Capital Partner). Selon lui, Ces deux organismes tentent de déstabiliser le Real Madrid, qui avec le Barça, l'Athletic Club et l'UD Ibiza, sont les seuls clubs à avoir refusé d'adhérer à ce projet qui exige une cession sur 50 ans 11% des revenus générés par les clubs de LaLiga contre un financement de 1,88 milliard d'euros.



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Le Real Madrid avait attaqué l'accord devant les tribunaux avant que ces derniers ne donnent raison, à Javier Tebas et LaLiga en février dernier. Concernant l'UEFA, le club merengue est en guerre ouverte avec Aleksander Ceferin et l'organisation mère du football européen à cause du projet Super Ligue. Lancée en avril 2021 avec douze clubs européens prêts à soutenir le projet, l'Uefa, a fait tout son possible pour le tuer dans l’œuf et isoler le Real Madrid, dans ce qu'il considère comme un pourfendeur de valeurs du football. À ce jour, et malgré la décision favorable de la Court de justice européenne qui brise le monopole de l'Uefa et de la Fifa sur l'organisation des compétitions de football, seuls le Real Madrid et le Barça soutiennent encore officiellement la Super Ligue.


Dans son discours lors de la dernière assemblée, Pérez avait déjà préparé les socios à une nouvelle étape à venir. « il est nécessaire de prendre des mesures pour que nous puissions tous, tant le Real Madrid en tant qu'institution que les socios en tant que propriétaires, avoir la capacité nécessaire pour protéger notre club sur le plan légal et économique, collectivement et individuellement », avait déclaré le président. Il avait également laisser sous-entendre cette transformation à l'étude aujourd'hui en rajoutant qu'il allait travailler à préparer « une structure qui protège et sécurise comme jamais le patrimoine économique du Real Madrid et de chacun de nos socios ».


Une entrée en bourse à l'étude


Rébellion ou paranoïa ? Florentino Pérez a désigné ses ennemis et souhaite protéger l'institution merengue à sa manière. Pour ce faire deux options sont posées sur la table : la transformation du Real Madrid en société anonyme avec les socios actuels comme actionnaires, ou le maintien de la structure associative actuelle mais avec des actions conférant la propriété du club.


La première formule, déjà présentée à Florentino Pérez par des banques-conseils internationales, permettrait à l'avenir au Real Madrid de faire une entrée en bourse si elle était approuvée par ses socios, avec une limite de 49,9% du capital sur le marché.



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Toutefois, quelle que soit l'option choisie, Pérez est très certain sur un point : il y aura des règles strictes pour empêcher qu'un fonds d'investissement ou un milliardaire, qu'il soit espagnol ou étranger, puisse acheter suffisamment d'actions pour contrôler plus de 50,01% du capital du club. Cela vise à éviter que le contrôle du club soit pris par une seule entité extérieure et à préserver l'indépendance et l'identité du Real Madrid.


Ainsi, le président souhaite fermer la porte à ce qu'un fonds du Moyen-Orient ou une homme d'affaires américain rachète le Real Madrid et le gère sans tenir compte de l'histoire de l'institution ou avec des intérêts purement spéculatifs. À l'heure actuel, des clubs comme Manchester City, Manchester United, Arsenal, Chelsea, le PSG, Newcastle, l'AC Milan ou encore l'Inter Milan, sont entre les mains de ce type d'investisseurs.


Selon les sources du média susmentionné, Pérez travaille actuellement avec Key Capital Partners, sa banque conseil de confiance et Clifford Chance, son cabinet d'avocats de confiance pour concevoir la nouvelle structure du club. D'autres sources indiquent également que JP Morgan, la banque qui a financé la rénovation du Santiago bernabéu, ainsi que John Hahn, le banquier à la tête de la Super Ligue sont également informés des travaux. Bien que le projet soit encore à ses débuts et que des alternatives soient en cours de développement, le président d'ACS a clairement indiqué que les socios devraient être, en plus d'être titulaires d'un siège au Santiago Bernabéu, de véritables propriétaires du club.

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