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La première division espagnole de football féminin sera supervisée par le conseil supérieur des sports pendant les trois premières années de sa professionnalisation. Une association sera créée pour gérer la compétition et décider son modèle commercial.
Naissance de la Liga Ellas. Le Conseil supérieur des sports (CSD) a renommé la première division du football féminin, qui débutera son étape professionnelle la saison prochaine. La Fédération espagnole de football (Rfef) n'en sera pas le gestionnaire. En outre, le CSD a confirmé son engagement de faire entrer une société pour commercialiser les droits de la compétition, selon les informations avancées par 2Playbook.
Cependant malgré, ce pas en avant, les clubs ne veulent pas encore crier victoire car, selon eux, ce nom de Liga Ellas ne veut pas dire que la professionnalisation est définitivement actée. Décidé ce jeudi lors de la cérémonie organisée pour le départ d'Irene Lozano de la tête du CSD, ils admettent qu'ils ne font qu'assister à la dénomination d'un projet qui vient d'être présenté. Ces réserves proviennent du fait qu'au cours des quatre derniers mois, aucun progrès n'a été constaté pour la professionnalisation du football féminin, même si l'idée d'un non-retour en arrière est renforcée.
Selon 2playbook, une enquête avait été envoyée aux entités sportives pour sonder leur avis sur « une éventuelle négociation avec un fonds d'investissement ou d'un organisme commercial similaire intéressé à investir dans la nouvelle compétition ». Une formule qui permettrait d'obtenir les ressources nécessaires pour accélérer la création d'une ligue forte.
La décision n'est pas mineure puisque la Liga Ellas devra gérer la vente des droits audiovisuels et le sponsoring, comme celui d'Iberdrola, qui jusqu'à présent a donné son nom à la première division gérée par la Rfef. En ce qui concerne la télévision, treize clubs ont actuellement un accord avec Mediapro.
Irene Lozano, qui a démissionné ce jeudi de la tête du CSD, a souligné que « c'est le grand atout à commercialiser et qui doit être négocié ». « Les discussions ont déjà commencé et nous avons une très bonne disposition dans Mediapro pour faciliter ce qui n'est encore qu'une transition. Toutes les parties veulent soutenir ce processus pour aboutir avec succès dans une ligue professionnelle historique », a-t-elle ajouté.
Par conséquent, le CSD a affirmé qu'il assumera la tutelle directe de la Liga Ellas au cours des trois prochaines saisons. Il sera responsable de la supervision et de la mise en œuvres des grandes lignes, comme l'accord de coordination à signer avec la Fédération espagnole de football, similaire à celui qui existe déjà entre la Rfef et LaLiga.
Cependant, des sources proches du processus de professionnalisation de la première division féminine assurent que ce sera une association de clubs qui agira en tant que qu'organisateur du tournoi. La procédure à suivre passera par l'approbation du changement de statut de la compétition pour qu'elle devienne une ligue professionnelle. Une fois ce stade atteint, les clubs qui participeront à la première édition de cette nouvelle ligue, à savoir, ceux qui seront présents dans la compétition en 2021/2022, constitueront la nouvelle association de clubs.
Cette entité doit approuver ses statuts, dans lesquels sera défini, entre autres, le modèle commercial de la ligue. Pour cela, plusieurs options sont envisagées : que les clubs commercialisent eux même les actifs audiovisuels et le sponsoring ; qu'une agence spécialisée s'en charge ; ou que ça soit réalisé par l'intermédiaire d'un fonds d'investissement qui participera à l'activité de la compétition.
La saison 2021/2022 sera la première que l'élite du football féminin ne sera pas entre les mains de la Rfef. Les seize clubs participant en seront les gestionnaires et seront rattachés à une nouvelle ligue professionnelle qui remplacera l'actuelle association (Acff).
La coordination se fera via une commission de suivi composée de ces organismes et du CSD. D'autre part, la Fondation Liga sera créée pour allouer les bénéfices de l'investissement aux centres de formation et infrastructures des clubs afin de promouvoir la pratique du football féminin.
Crédit photo de couverture : Mundo Deportivo
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