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12 févr. 2021

Droits TV | Accord entre LaLiga et les opérateurs pour une nouvelle baisse

Droits de retransmission LaLiga

Le patronat du football professionnel, qui avait déjà effectué une remise de plus de 90 millions d'euros en 2019/2020, suppose que la baisse de cette saison sera moindre. Il a finalisé les négociations avec Mediapro et les autres opérateurs internationaux des marchés émergents.


LaLiga a terminé la renégociation avec ses partenaires audiovisuels sur les problèmes que cause la Covid-19 cette saison. L'association avait déjà accepté l'été dernier une réduction de près de 100 millions d'euros sur les recettes de 2019/2020 en raison de l'arrêt temporaire du championnat entre mars et juin et le chevauchement des matchs à la reprise. Pour 2020/2021, selon les informations relayées par 2Playbook, la baisse sera inférieure et se situerait à un peu plus de 70 millions d'euros.


Les clubs sont déjà avertis de la situation même s'ils savaient déjà que cette saison, les montants seront similaires à ceux de la précédente. De ce fait, il n'y aura pas un impact significatif sur les budgets déjà élaborés car ils ne font que renoncer aux plus-values qu'offrent les contrats en cours. Ainsi, LaLiga a tenu à expliquer que si un club reçoit moins d'argent cette saison, cette baisse sera imputable à ses performances sportives.



La renégociation s'est plus concentrée sur Mediapro qui détient les droits de diffusion dans les bars et les restaurants



La saison dernière, les renégociations ont eu lieu avec quelques quatre-vingt-dix opérateurs différents dans le monde. Certains ont demandé des remboursements partiels et d'autres ont proposé une compensation afin de ne pas appliquer les augmentations progressives convenues dans leurs contrats. « 95% ont compris qu'il s'agissait d'un partenariat qu'il faut développer et ont continué la collaboration. Ce qui nous a vraiment aidé est la reprise et la finalisation de la compétition », expliquait le directeur audiovisuel de LaLiga, Melcior Soler, en septembre dernier.


L'argument le plus avancé était que la tenue des matchs presque chaque jour au mois de juillet n'était pas convenue. Cela a empêché le concept de carrousel que LaLiga et les opérateurs ont mis en place pour améliorer l'audience et pour que chaque match puisse bénéficier d'une visibilité maximale et profiter de l'exploitation publicitaire.



Désormais, la renégociation s'était concentrée sur Mediapro, qui détient les droits de la chaîne Horeca en Espagne et qui subit les conséquences de la fermeture des hôtels, des restaurants et des bars en Espagne. Certains partenaires étrangers aussi continuent d'être affectés par la situation sanitaire et économique qui a une répercussion sur l'évolution de leur base d'abonnés.


Les restrictions édictées par les différents gouvernements empêchent l'ouverture de certains lieux publics comme les restaurants et les bars, ce qui diminue l'attraction habituelle du football en termes de consommation. Ceci s'ajoute à une crise sectorielle sans précédent. En Espagne, l'industrie hôtelière estime une baisse de 50% de son chiffre d'affaires en 2020, jusqu'à environ 70 milliards d'euros ce qui a entraîné la fermeture définitive de 85 000 établissements, selon 2Playbook.


Le coup est dur pour Mediapro qui aspirait à récupérer en deux ans le nombre de clients que ce secteur a perdu en quinze ans. « Nous voulons récupérer 85 000 abonnés dans ces deux années qui reste du contrat. Il est vrai qu'il y a moins de bars mais c'est un secteur dynamique. L'ambition est d’atteindre 100 000 à moyen terme » expliquait Jaume Roures, co-fondateur du groupe, début 2020.


Face à cette situation, LaLiga et Mediapro se sont réunis cet été pour renégocier un accord qui s'élevait initialement à 120 millions d'euros par saison. L'ajustement convenu fin 2020 n'a pas transpiré bien que le groupe audiovisuel ait demandé à la même période une réduction de 25% des droits de la Ligue-1 française qu'il détenait.


Reste à voir maintenant comment la correction sera appliquée. Notons que l'été dernier, les remises effectués par LaLiga ont fait baisser la redistribution des recettes audiovisuelles de seulement 1%, soit 1 612,6 millions d'euros. La raison principale réside dans la variation des aides que le patronat octroie aux clubs relégués. Un soutien qui dépend de l'historique de ces derniers dans une division.



Si l'on exclut l'effet de cette aide, qui est passée 47,6 millions d'euros à 31,9 millions d'euros, le montant réparti entre les clubs a varié de 3,1 millions d'euros par rapport à 2018/2019. Cette saison avait battu un record dans la redistribution en raison du début du cycle actuel, qui, sans la pandémie devait rapporter 2 118 millions d'euros par année. Une fois de plus, le Barça est le club qui a reçu le plus d'argent pour les droits nationaux, avec 165 millions d'euros, tandis que le Rayo Majadahonda et l'UD Extremadura ont clôturé la liste avec 5,6 millions d'euros.



Le manque à gagner de LaLiga au niveau des droits audiovisuels dépassera les 150 millions d'euros en deux ans



Au total, le manque à gagner au niveau des recettes audiovisuelles dépassera les 150 millions d'euros en deux saisons, bien moins que ce que les autres grandes ligues européennes ont subi en cette période de Covid-19.


La ligue française de football a laissé derrière elle près de 300 millions d'euros la saison dernière après que le gouvernement ait arrêté la saison après 28 journées. Cette année, Canal+ ne paiera que 650 millions d'euros, contre les 1 150 millions que Bein Sports et notamment Mediapro avaient promis avant le début de la pandémie. Ce montant record qu'espéraient les clubs français s'est volatilisé après que la LFP et l'opérateur espagnol ait rompu le contrat qui les liait à la suite du refus du patronat du football professionnel français de renégocier une baisse.


Par ailleurs, la Bundesliga et la Premier League ainsi que la Serie A ont également souffert, notamment en Asie. Le rapport Global Media Report estime que le manque à gagner du sport mondial au niveau des droits audiovisuels est de cinq milliards d'euros, soit 36 940 millions d'euros récoltés. La baisse a été en partie atténuée par la force de l'industrie du football, qui par la même occasion se positionne comme le sport roi. Dans le panorama des droits sportifs, le football génère 42% de la valeur totale de l'industrie.



En 2019/2020, les comptes annuels de LaLiga ont révélé que tous les droits internationaux ont été collectés, soit 708,4 millions d'euros, et en Espagne il y a eu une réduction de 38 millions d'euros (1 105 millions d'euros). Cependant cela est dû à la date de régularisation des factures, puisque 1 913 millions d'euros ont été finalement reçus en 2019/2020, soit 4,4% de plus.


Cette augmentation répond à cette renégociation, qui a consisté à transférer la baisse des revenus sur les saisons suivantes et ainsi éviter un déséquilibre budgétaire au niveau des clubs déjà affectés par la fermeture des stades en mars et le report des factures de sponsoring.


Les contrats de LaLiga avec Telefónica et Mediapro sont actuellement les plus importants. Cependant, ces derniers mois, de nouveaux partenaires stratégiques sont venus renforcer le portefeuille télévisuel du football professionnel espagnol, comme ESPN et DirecTV pour le compte du marché latino-américain. Actuellement, l'entité présidé par Javier Tebas veut exploiter le marché indien où un appel d'offres a été lancé récemment. Ceci est une suite de l'ouverture vers ce sous-continent où les fans du football espagnol ont pu profiter gratuitement du spectacle pendant trois ans sur Facebook.

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