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23 janv. 2020

Une Copa sans diffuseur en France, le PDG de Bein n'apprécie pas les actions de la RFEF

Youssef Al-Obadly, président directeur général du groupe Bein
Youssef Al-Obadly, président directeur général du groupe Bein (Crédit Photo: SportPro)
Dans une interview accordée au média britannique SportPro, Yousef Al-Obaidly a donné son avis sur la bulle des droits de télévision. Il a longuement évoqué le piratage de Beout Q et n'a pas hésité à tacler la Fédération Espagnole de Football (RFEF), ainsi que la Serie A pour l'organisation de leur Supercoupe en Arabie Saoudite.

Si la Supercoupe d'Espagne n'a pas attiré en masse l'intérêt des diffuseurs, c'est sûr et certain que c'est à cause de sa destination. En Espagne, Movistar avait racheté les droits, mais en France, le diffuseur du championnat espagnol, le groupe Bein Sports, a boycotté la compétition. Pourtant le nouveau format qui réunit les quatre meilleures équipes du pays a tout pour séduire. Et il faut dire que ce n'est pas à cause du coût financier de l'acquisition des droits qui a fait que Bein Sports ait boycotté la compétition, de même que la Coupe du Roi, qui actuellement, n'est pas diffusée dans l'hexagone. 

Discret dans les médias, le Président-directeur général du groupe qatari n'a pas caché sa déception de voir que la RFEF ait choisi l'Arabie Saoudite comme pays hôte de la compétition pour les trois prochaines années. Il faut noter que diplomatiquement ce pays et le Qatar ne sont pas en bon terme, mais le problème se trouve ailleurs. En effet, depuis 2017, une opération de piratage, connue sous le nom de BeoutQ, détourne les flux de retransmission de Bein Sports depuis Riyad, la capitale saoudienne. Cela a été le cas lors de la Coupe du Monde 2018 en Russie. Et selon Al-Obaidly, il n'est pas acceptable qu'un détenteur de droits accepte d'organiser un évènement dans un pays qui ronge la valeur des droits de diffusion contre une grosse somme d'argent.
« Certains titulaires de droits ne font rien et voient uniquement l'argent qu'ils peuvent gagner dans leurs événements et leurs activités sociales au lieu de la lutte contre le piratage. Regardez la Serie A et la Fédération espagnole, je trouve vraiment fascinant qu'elles entrent dans le pays qui fait du piratage. »

Cependant, Al-Obaidy ne perd pas espoir dans la lutte contre le détournement illégal des événements sportifs. S'il souligne que 2019 a été une année difficile dans l'industrie, il s'est félicité de l'acquisition des droits de la Ligue des Champions en France à partir de la saison 2021/2022. La France, qu'il considère comme le pays qui symbolise l'explosion des droits de télévision.
« Les droits sportifs sont partout hyper gonflés, notamment avec le piratage numérique qui ruine le retour sur investissement. La France, je dirais, est l'exemple classique d'un marché hyper saturé: la concurrence y est féroce avec quatre acteurs forts sur le marché. »
Concernant la lutte contre BeoutQ et le PDG salue le travail de LaLiga et de la Premier League sur les mesures prises contre le piratage en général. Il exhorte tous les détenteurs de droits à prendre exemple sur ces deux institutions.
« Ce que la Premier League et LaLiga ont compris, c'est que la valeur du sport en direct est délivrée en quelques secondes et non en minutes ou en heures. Nous n'avons tout simplement pas le temps. Soit vous gagnez de l'argent maintenant, soit vous ne gagnez rien, c'est aussi simple. Voilà pourquoi les gens devraient essayer de fermer immédiatement les sites pirates sans attendre quarante cinq minutes, car les dégâts n'attendent pas. »
Le groupe Bein réclame environ un milliard de dollars de dédommagement à l'Arabie Saoudite pour le détournement de ses flux. Toutefois, le gouvernement saoudien nie toute implication dans le réseau BeoutQ. Notons que, si la Supercoupe d'Espagne n'a pas été diffusée en France par le média qatari, c'est en grande partie à cause de ce conflit entre Doha et Riyad. Alors que les équipes de LaLiga ont intégré la Coupe du Roi depuis trois tours, la compétition n'a pas encore de diffuseur dans l'hexagone. La relation entre la RFEF et l'Arabie Saoudite ne plaît pas au plus grand média détenteur de droits sportifs au monde.

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