Le Brésilien montre à Madrid la même capacité d'évolution qui a marqué son début de carrière au Brésil, où il a intégré l'équipe première de Santos plus jeune qu'un certain Neymar.
Rodrygo Goes célèbre son premier but officiel avec le Real Madrid, Real Madrid - Osasuna 25/09/19 (Crédit Photo: LaLiga) |
Depuis son enfance, il a un sens aigu de l'aventure soutenu par un défi brésilien. Il raffinait ses qualités techniques minimalistes et développait un personnage capable de résister à la pression inhérente à chaque futur crack. Des compétences remarquables enrichies en un temps-record au même rythme que celui avec lequel il a développé un instinct vif dans la prise de décision sur le gazon. L'agilité mentale de Rodrygo Goes (Osasco, 2001) est la vertu définitive qui a convaincu le Real Madrid de parier sur un joueur dont l'évolution a été examinée par Juni Calafat avec patience pendant près de quatre ans, quand le joueur se distinguait dans les catégories inférieures de Santos.
Le club du littoral de São Paulo a recruté Rodrygo à l'âge 11 ans. Ses parents, Denise et Eric, n'étaient qu'un couple d'adolescents à sa naissance. Son père, Eric, qui fait maintenant 34 ans, était joueur dans de modestes équipes comme Santa Catarina ou Ceara à la recherche d'une carrière dans les clubs du championnat Paulista. Il a finalement pris sa retraite pour gérer judicieusement la carrière de son fils.
Santos et sa chaîne de formation constituent l'écosystème idéal pour permettre aux joueurs manieurs de ballon et vifs en attaque de s'épanouir: de Meninos da Vila qui a brillé dans les années 1960 aux idoles précoces telles que Robinho et Neymar. Une destination idéale pour un joueur dynamique et intelligent. Il s'est avéré être une météorite du point de vue de la précocité, de la progression technique, physique et mentale.
A 11 ans, avec un caractère éduqué et humble, il avait déjà signé un contrat de sponsoring avec la marque Nike. Il a franchi la délicate barrière de l'adolescence sans perdre sa fraîcheur et aussi en tant que buteur et capitaine de la catégorie des moins de 13 ans jusqu'à celle des moins de 17 ans. A 15 ans, il a reçu les éloges d'un des héros du football brésilien comme Zico: "il a beaucoup de technique, d'adresse et de jeu pour l'équipe". Il a montré une maturité qui lui a permis de passer de l'équipe de jeunes à celle des professionnels sans même disputer la Coupe de São Paulo juniors, une étape décisive et exigeante pour les jeunes joueurs avant de rejoindre l'élite.
Rodrygo fait ses débuts à Santos lors du match contre l'Atlético MG. (Crédit Photo: Ivan Storti / Santos FC) |
A 16 ans, il avait déjà éliminé tous les doutes: il maintenait un rythme de jeu élevé, supportait les frictions et jouait comme un adulte. Elano, l'entraîneur par intérim et coéquipier de Diego et de Robinho à Santos, lui a donné sa chance en équipe première en novembre 2017. Rodrygo avait 16 ans et Neymar a fait ses débuts à 17 ans.
Footballeur étudiant
En 2018, tout le Brésil avait déjà célébré l'émergence d'un joueur avec un énorme potentiel avec des ressources imprévisibles qui perçait la balle collée au pied. Jair Ventura, son prochain entraîneur, fils du légendaire Jairzinho, a averti le sélectionneur Tite: "il a une lucidité impressionnante, typique d'un vétéran. Toujours mature dans le choix. Si un joueur veut le bloquer, il s'infiltre. S'il a de l'espace, il dribble. Il est polyvalent".
Il a également gagné les éloges du grand Tostão: "il n'a pas la vitesse ou le dribble de Vinicius, mais son répertoire est plus large et il est très clairvoyant dans la prise de décision". En 80 matchs avec Santos, Rodrygo a inscrit 17 buts alors qu'il suivait des cours du soir pour terminer ses études secondaires. A Vila Belmiro, certains exploits ne seront pas oubliés de sitôt, par exemple devenir le plus jeune joueur à avoir disputé la Copa Libertadores à 17 ans. Il a marqué un but sublime contre le club uruguayen de Nacional avec un changement de rythme dévastateur sur l'aile gauche (flashé à 36 km/h).
Après l'officialisation de son transfert au Real Madrid en 2018, le club Merengue a vérifié sur place que la pression ne l'a pas affecté. Cafalat et ses scouts au Brésil l'ont régulièrement informé de son avenir à Madrid, en lui expliquant les différentes possibilités tactiques qu'il trouverait au Bernabeù. Au cours de sa dernière année au pays, ces conversations l'ont convaincu qu'il devait être un joueur polyvalent. Ensuite, le club avait envisagé de recruter Eden Hazard et avait annoncé à Rodrygo qu'il devrait postuler à d'autres postes pour ne pas être en concurrence directe avec le Belge. De ce fait, à Santos, il a joué à droite, demi-pointe et même faux neuf.
Son adaptabilité provient aussi des techniciens qu'il a côtoyés dans le club brésilien, de bons entraîneurs très didactiques. Le dernier, Jorge Sampaoli a déclaré qu'il ne pensait pas que le moment était venu pour signer dans un grand club européen, bien que, après cet avis, le désir de ne pas perdre son meilleur joueur se soit également manifesté.
Il captive par son changement de rythme, sa complicité avec le ballon et garde toujours la tête relevée. Il n'a pas encore développé tous son potentiel, mais ce n'est pas un frein pour un joueur aussi intelligent. En septembre lors de son premier match à Chamartin, Rodrygo a marqué pour la première fois contre Osasuna. Le Garotono n'a montré aucune euphorie tandis que sa famille était émue jusqu'aux larmes. Juste ce regard timide et observateur qui cache une bête. Avec la clarté qui fait oublier qu'il n'a que 18 ans, mais qu'il a aussi le tempérament de ceux qui croient qu'il peut renverser le Bernabeù.
Après l'officialisation de son transfert au Real Madrid en 2018, le club Merengue a vérifié sur place que la pression ne l'a pas affecté. Cafalat et ses scouts au Brésil l'ont régulièrement informé de son avenir à Madrid, en lui expliquant les différentes possibilités tactiques qu'il trouverait au Bernabeù. Au cours de sa dernière année au pays, ces conversations l'ont convaincu qu'il devait être un joueur polyvalent. Ensuite, le club avait envisagé de recruter Eden Hazard et avait annoncé à Rodrygo qu'il devrait postuler à d'autres postes pour ne pas être en concurrence directe avec le Belge. De ce fait, à Santos, il a joué à droite, demi-pointe et même faux neuf.
Son adaptabilité provient aussi des techniciens qu'il a côtoyés dans le club brésilien, de bons entraîneurs très didactiques. Le dernier, Jorge Sampaoli a déclaré qu'il ne pensait pas que le moment était venu pour signer dans un grand club européen, bien que, après cet avis, le désir de ne pas perdre son meilleur joueur se soit également manifesté.
Il captive par son changement de rythme, sa complicité avec le ballon et garde toujours la tête relevée. Il n'a pas encore développé tous son potentiel, mais ce n'est pas un frein pour un joueur aussi intelligent. En septembre lors de son premier match à Chamartin, Rodrygo a marqué pour la première fois contre Osasuna. Le Garotono n'a montré aucune euphorie tandis que sa famille était émue jusqu'aux larmes. Juste ce regard timide et observateur qui cache une bête. Avec la clarté qui fait oublier qu'il n'a que 18 ans, mais qu'il a aussi le tempérament de ceux qui croient qu'il peut renverser le Bernabeù.
0 Commentaires