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Ronaldo a clairement indiqué qu'il était venu au Real Valladolid avec un plan à long terme et les faits le prouvent. En 2019, il a étendu son contrôle à 72,7% et a avancé dans le projet de rénovation du stade et du centre d'entraînement.
L'ancien footballeur brésilien, Ronaldo Luiz Nazario a préparé une saison 2019/2020 qui marque un tournant pour le Real Valladolid, car c'est sa première année complète en tant qu'actionnaire majoritaire du club. Au premier plan du nouveau projet, Matthieu Fenaert, qui a quitté en août 2019 la direction du développement commercial pour prendre la direction générale. Parmi les responsabilités qui lui sont confiées, il doit s'assurer du bon déroulement du projet de l'entité qui veut disposer de ses propres installations. L'investissement est estimé à 35 millions d'euros, même si l'échéancier pourrait être affecté par la nécessité de réduire les dépenses à cause de l'épidémie du coronavirus. La direction a convenu avec le personnel sportif une diminution des salaires pouvant aller jusqu'à 17%.
Depuis quelques mois, le club négocie avec la municipalité de Valladolid pour s'approprier le stade José Zorrilla et le centre d'entraînement afin d'y réaliser les travaux nécessaires pour les rénover. Mais pour l'instant, l'entente sur le prix n'est pas encore trouvée. En attendant cet accord, l'entité blanquivioleta a débloqué un investissement de 2,7 millions d'euros, ce qui lui a permis d'éliminer les douves qui séparaient les tribunes du terrain de jeu et d'augmenter la capacité du stade de 1 594 places supplémentaires. Ce réaménagement permettra d'intégrer les bancs de touche dans les tribunes et, au-dessus, de mettre en place une nouvelle loge VIP.
Avec ces changements, Valladolid cherche à donner un nouveau souffle à ses revenus qui ne proviennent pas de la télévision. Une tâche aidée par deux facteurs : la croissance de la masse sociale qui a atteint le chiffre record de 22 000 personnes, et aussi, la disparition du cadeau qu'il avait fait aux fidèles qui l'avaient soutenu en deuxième division en leur offrant l'abonnement lors du retour en Liga Santander. De plus, cette année, une boutique en ligne a été lancée sur Amazon pour profiter du changement d'équipementier avec l'arrivée d'Adidas à la place de Hummel.
En somme, l'entité pucela vise à augmenter ses revenus récurrents cette année grâce à ses initiatives qui devraient lui rapporter 55,4 millions d'euros de chiffre d'affaires. En attendant de voir l'impact qu'auront les primes pour le maintien, on peut considérer que 2019/2020 est la saison clé pour assainir les comptes. Le club a prévu d'annuler les 8,7 millions d'euros qu'il doit au Trésor Public avec trois ans d'avance. Ce qui lui offrira plus de marges pour bâtir une équipe solide dans le futur.
Points clés :
- 12,9 millions d'euros : le prix que demande la mairie de Valladolid pour que le stade soit propriété du club, mais le terrain appartiendra toujours à la ville.
- Organigramme : en août dernier, Ronaldo a achevé la transition vers une nouvelle direction avec la nomination du directeur commercial, Mattieu Fenaert, au poste de directeur général. Carlos Suárez est devenu président d'honneur.
La situation économique du Real Valladolid CF
Revenus
Le Real Valladolid a quintuplé son chiffre d'affaires en 2018/2019 grâce sa montée en Liga Santander. Le club a facturé 53,61 millions d'euros, un montant largement supérieur aux prévisions, car il a finalement reçu 47 millions d'euros de revenus audiovisuels, une grande différence par rapport à LaLiga Smartbank. La promotion en première division a également permis de doubler la collecte des abonnements, qui a connu une hausse de 17,1%. La zone commerciale a également triplé ses revenus tandis que les autres revenus d'exploitation ont baissé en raison de la diminution des subventions.
Charges
Pour donner la priorité à l'augmentation du profit, le club pucelano a augmenté ses dépenses de manière modérée. La masse salariale sportive s'est élevée à 26,34 millions d'euros, soit le triple de celle de 2017/2018 et grâce au maintien dans l'élite, les joueurs ont pu empocher des primes à hauteur de cinq millions d'euros. En raison de la professionnalisation de l'organigramme, le personnel non sportif a facturé le double de la saison précédente. L'amortissement des immobilisations a aussi doublé à cause des renforts signés pour améliorer l'effectif de l'équipe première. Par ailleurs, les autres charges d'exploitation ont également triplé et comprennent aussi 4,3 millions d'euros des droits d'acquisition de joueurs.
Endettement
L'entité blanquivioleta a fortement réduit sa dette auprès du Trésor Public, ce qui explique la baisse de 44% de ses obligations auprès de l'autorité publique. Au total, 17,5 millions d'euros restent à payer. Toutefois, le respect de ses obligations fiscales n'a pas empêché le club d'investir dans le recrutement de joueurs puisque les créances auprès des autres entités sportives ont dépassé 7 millions d'euros. Les autres passifs financiers, qui comprennent aussi une partie des procédures collectives et les prêts des entreprises d'investissement ont également doublé jusqu'à 11,45 millions d'euros.
Résultat
Valladolid a profité de son retour en Liga Santander pour accélérer l'assainissement de ses comptes. Ainsi, il a pu présenter en 2018/2019 un bénéfice net de 6,71 millions d'euros. Le meilleur résultat net depuis la saison 2014/2015 quand il avait gagné 13,5 millions grâce à l'allégement de sa dette. Les plus-values des transferts ont diminué au quart des gains de 2017/2018, avec 1,1 million d'euros gagnés. Toutefois, malgré la réduction de sa dette, les frais financiers ont presque triplé en raison de la nécessiter de financer le fonds de roulement.
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Crédit image : LaLiga
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