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Le Sevilla FC reste fidèle à un modèle économique basé sur l'achat et la vente de footballeurs pour avoir une équipe compétitive. En 2018/2019, il a réussi à gagner de l'argent malgré la forte baisse des revenus.
Avec le retour de Monchi à la direction sportive, le Sevilla FC espère retrouver rapidement la Ligue des Champions, une étape qu'il avait réussi à franchir les années précédentes et qui lui avait permis de casser pour la première fois le plafond des 200 millions d'euros revenus. En outre, c'est une étape supplémentaire pour augmenter la masse sociale, qui pour une fois, a dépassé 45 000 personnes. Maintenant l'objectif du directeur général, José-María Cruz, est de les fidéliser, et l'une des idées posées sur la table est l'agrandissement et la rénovation définitives du Ramón Sánchez Pizjuán. Le stade a une capacité de 44 000 places et il est à l'étude pour l'ajout d'un troisième anneau pouvant contenir entre 12 000 et 15 000 sièges. Ainsi, il pourrait satisfaire les demandes d'abonnement et facturer davantage au box-office. Les premières ébauches du projet indiquent que les travaux se dérouleront sur une période de trois à cinq années afin d'éviter un gros impact sur les activités sportives.
C'est ce qui a déjà été fait ces derniers mois, avec le déménagement d'une partie des bureaux au centre d'entraînement pour libérer de l'espace à l'intérieur du stade afin d'introduire plus de services et répondre à certaines exigences de l'UEFA pour que le Sevilla FC puisse accueillir la finale de la Ligue Europa en 2021. Le coût de ce projet est estimé à pas moins de 100 millions d'euros, selon le président José Castro, qui est en train de réaliser le plus grand plan patrimonial de l'histoire du club.
À ce montant, encore non définitif, s'ajoutent les plus de 45 millions d'euros qui ont été investis. 15 millions pour la première phase de modernisation du stade et 30 millions injectés dans la Ciudad Deportiva José Ramón Cisneros Palacios. Toute l'activité de l'entité y sera concentrée sur trois ans, avec la construction de bureaux dans lesquels tous les salariés du secteur administratif déménageront. Un espace privé pour l'équipe première avec un hôtel, et huis terrains pour la cantera font partie aussi du projet.
Le calendrier d’exécution n'est pas encore défini à cause de la pandémie du Covid-19 survenue dans une année durant laquelle le bénéfice net devrait chuter au minimum. Le personnel sportif a accepté une réduction des salaires de 70% durant l'état d'urgence sanitaire tandis que les autres employés ont été mis au chômage technique.
Points clés :
- 20 millions d'euros : ce montant sera investi dans le centre d'entraînement pour l'agrandissement de structures et le transfert des bureaux.
- Dividendes : le Sevilla FC est devenu le seul club de LaLiga à verser régulièrement des dividendes à ses actionnaires. Cette année, malgré le fait qu'il avait initialement prévu de ne pas le faire, il distribuera 1,5 million d'euros au taux de 15 euros brut par titre.
La situation économique du Sevilla FC
Revenus
Le chiffre d'affaires du Sevilla FC a baissé de 17% en 2018/2019. Le club hispalense a subi sa non participation à la Ligue des Champions et a collecté 135,4 millions d'euros. Le passage de la compétition reine à la Ligue Europa a entraîné une baisse de 54,4% des revenus de compétitions, fortement alimentés par les paiements et les ventes de billets de l'UEFA. La billetterie a connu une chute de 11,4% pour les mêmes raisons. En revanche, ces pertes ont été atténuées par l'augmentation de 1,3% des droits de retransmission et de 10,4% de la zone commerciale grâce à la réévaluation des actifs, ainsi que les frais des prêts inclus dans les autres revenus.
Charges
Avec la récession à deux chiffres de l'activité récurrente, le club a réussi à réduire sa masse salariale. les dépenses en personnel sportif ont chuté de 12,3% après la disparition du supplément lié à la participation à la Ligue des Champions en 2017/2018. Cependant, l'amortissement des immobilisations associé à la signature de joueurs a augmenté de 23,5%. Au total l'effectif a coûté 139,4 millions d'euros, soit 98% du chiffre d'affaires. Le reste des charges d'exploitation a crû de 21,3% en raison d'une provision de 2,2 millions pour prévenir d’éventuels incidents de paiement et les coûts liés à l'acquisition de joueurs.
Endettement
Un exemple qui prouve l'effort d'investissement que fait le Sevilla FC est l'évolution de sa dette. Les obligations bancaires ont plus que triplé entre juin 2018 et le même mois de 2019 et ont atteint 7,25 millions d'euros. Dans l'optique de toujours continuer ses investissements dans les talents sportifs, l'entité a négocié un long échéancier qui place le remboursement annuel en dessous du million d'euros. La saison 2018/2019 s'est terminé avec 62,9 millions d'euros de paiement en attente vers les autres clubs, soit 37% de plus qu'en 2017/2018. Pour pencher un peu la balance en sa faveur, le club nervionense s'est reposé sur une trésorerie de près de 60 millions d'euros.
Résultat
Le club andalou a clôturé 2018/2019 avec un bénéfice net de 2,48 millions d'euros, le plus bas depuis 2014 et un dixième des bénéfices qu'il avait réalisés au cours des deux saisons précédentes. Malgré tout, il s'agit de sept années consécutives avec un résultat net positif en dépit de la baisse des plus-values des transferts. L'année du retour de Monchi à la direction sportive, la vente et l'achat de joueurs a généré près de 54 millions d'euros, soit 12% de moins. Quant au résultat financier, il a de nouveau été positif grâce à la collecte d'intérêts auprès des autres clubs.
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Crédit image : Sevilla FC
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