Après avoir renforcé sa solvabilité, le club betico franchit une étape importante dans sa restructuration financière et la réalisation de son Plan stratégique. Crédit image : Real Betis Balompié |
Le Real Betis a finalisé un accord de financement de 125 millions d'euros avec Goldman Sachs, permettant de restructurer son passif de court terme en dette à long terme. Ce prêt, assorti d’un échéancier de remboursement de 10 ans, a été conclu dans des « conditions très favorables », comme l’a confirmé le club dans un communiqué. L’objectif est de renforcer la « liquidité, solvabilité et profondeur financière » de l'institution pour les prochaines années.
L’accord inclut une période de grâce de trois ans et un remboursement final représentant 50 % de la dette à échéance, avec un taux d’intérêt jugé avantageux. Le Betis a précisé que cette restructuration permettra de remplacer son endettement précédent, considéré comme plus coûteux, tout en maintenant une flexibilité de gestion pour d'éventuels ajustements futurs. Le financement a été réalisé via le marché américain du United States Private Placement (USPP), un cadre réservé à des investisseurs institutionnels de premier plan, tels que des compagnies d’assurance et des fonds de pension.
Cette opération s'inscrit dans la continuité du Plan stratégique 2022-2026 du club, qui place la stabilité économique au cœur de son projet. La direction du club verdiblanco vise ainsi à sécuriser une base financière solide pour soutenir les ambitions sportives et les développements structurels. Cette opération de refinancement arrive peu de temps après la finalisation d’une augmentation de capital de 42,9 millions d’euros, à laquelle ont participé plus de 1 300 nouveaux actionnaires. Ces fonds ont permis d’équilibrer la situation patrimoniale du club et d’augmenter le plafond salarial autorisé pour les joueurs.
En parallèle à cette restructuration de dette, le Betis travaille actuellement avec Goldman Sachs et Bibium Capital sur le financement de son projet de modernisation du stade Benito Villamarín. Selon le club, les recettes supplémentaires générées par ce nouveau stade devraient permettre une autofinancement du projet sans impacter les ressources courantes. Le stade, ainsi que la Ciudad Deportiva Rafael Gordillo, font partie des infrastructures que le club andalou considère comme des piliers pour son développement à long terme.
Le directeur général du Real Betis, Federico Martínez Feria, a salué l’accord, en soulignant l'amélioration significative des conditions financières obtenues. « Nous avons pu regrouper nos anciens prêts, qui étaient plus coûteux, en un seul prêt à long terme avec des taux d’intérêt réduits. Cela allège considérablement le service de la dette et libère des ressources pour d’autres priorités du club », a-t-il déclaré. Il a également mis en avant la note de crédit BBB obtenue par le club, octroyée par l'agence de notation Morningstar DBRS, qui atteste de la solidité financière du Real Betis et de sa capacité à attirer des financements à long terme.
Avec cette opération, le Real Betis renforce son positionnement sur le plan économique, tout en poursuivant son ambition de devenir un acteur compétitif tant sur le plan sportif que financier, en s'appuyant sur une gestion rigoureuse et des infrastructures modernisées.
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