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Al Thani aurait encore une fois puiser dans les fonds de Málaga

Al Thani aurait encore une fois puiser dans les fonds de Málaga
La famille Al Thani, actionnaire majoritaire du club, a augmenté de 68% les prêts qu'elle s'est accordé avec l'argent du club pendant la saison de la descente au moment où la trésorerie était en plein déclin.

Le rapport d'audit des comptes du Málaga CF a dévoilé de nouvelles indications qui appuieraient la gestion plus que douteuse du club. Alors que l'équipe première subissait une relégation en deuxième division et de sérieux problèmes de trésorerie, la famille Al Thani avait décidé d'allonger ses prêts personnels à hauteur de sept millions cent mille euros. Déjà, lors de la clôture des comptes de la saison 2017/2018, l'auditeur, Ernst & Young, avait  déjà remis en cause cette politique en raison des défauts de paiement successifs.

«Dans le cadre de nos travaux, nous n'avons pas obtenu d'informations et d'éléments probants et suffisants pour étayer la recouvrabilité des crédits susmentionnés», a prévenu EY dans le rapport d'audit. Cette mise en garde était déjà incluse dans l'exercice précédent. Toutefois, l'entité n'a pas encore résolu ce problème, ce qui accentue les doutes d'une partie des supporters sur la gestion de ces dernières années.

La raison de cette méfiance est que le recouvrement de cet argent ait déjà été reporté et que les intérêts générés augmentent aussi. «Les amortissements prévus pour les prêts susmentionnés n'ont pas été respectés», a indiqué le compte-rendu, sur des financements ayant généré des intérêts de plus d'un demi-million d'euros.

Ce fait approuverait, en outre, la base sur laquelle se repose l'intervention judiciaire du club, suite à une demande des petits actionnaires. L'APA (l'Association des Petits Actionnaires du Málaga CF, NDLR) avait déposé une plainte contre Al Thani pour délit d'administration déloyale et / ou appropriation illicite des deniers du club. «Nous ne pouvons pas conclure sur les effets, qui le cas échéant, pour entraîner les comptes annuels», ajoute l'auditeur, sur la façon dont l'entrée d'un administrateur judiciaire, en l’occurrence José María Muñoz, aura une incidence sur l'entreprise pendant une période minimale de six mois.


L'ambition européenne démesurée aurait provoqué ce scénario

Les raisons qui, ont poussé la famille Al Thani à s'accorder ces prêts, restent inconnues. Cependant elles ont commencé à se produire en 2014/2015, après que l'investisseur qatari ait dilapidé cent trente-sept millions d'euros dans son ambition de placer le club andalou dans l'élite du football européen. Le projet n'a pas eu l'effet escompté, mais a permis au club d'éponger ses dettes et de changer sa direction. Ce qui a permis de renforcer sa pérennité dans le football professionnel espagnol.

Il faut noter aussi que ces crédits ne rentrent pas dans la rémunération spécifique du conseil d'administration, qui s'est stabilisé à un million quatre cent quarante mille euros au cours de ces quatre dernières saisons, selon le rapport d'audit. Abdullah Bin Nasser Al Thani et ses deux fils, Nayef et Rakan, étaient des membres de ce conseil. 

Le facteur aggravant de cette situation est que l'argent est sorti des caisses de La Rosaleda vers les comptes de ses administrateurs au moment où «les prévisions gérées actuellement par EY dénotent l'existence de tensions pour le respect des engagements de paiement conclus», comme le souligne la direction.

La saison 2018/2019 s'est clôturé avec quatre millions trois cent soixante mille euros de liquidités, mais la baisse spectaculaire des revenus à cause de la descente en deuxième division a grandement compliqué la trésorerie du club. L'entité a mis plusieurs mois pour adapter sa masse salariale à la réalité de son activité économique. De plus, il a fallu attendre le dernier mercato d'hiver, pour que le Málaga CF puisse réellement réduire les coûts de son effectif et s'assurer du respect de ses engagements économiques.


Un exemple de ces problèmes est qu'au cours de la période 2018/2019, plusieurs prêts à court terme ont été contractés avec des entreprises d'investissement telles que IBB, qui ont déboursé deux millions huit cent quatre-vingt-dix mille euros, avec comme garantie les revenus du club, très probablement, ceux des droits de télévision. Auparavant, le club avait entièrement recouvert les onze millions d'euros envers son créancier Right and Media Funding, dont un million quatre cent quatre-vingt mille euros restaient à payer. 

En fin de compte, ce trou de sept millions d'euros peut jouer un rôle décisif dans la bataille judiciaire qui oppose l'APA et la famille Al Thani. Récemment, le groupe hôtelier Bluebay avait remporté un procès, qui lui accorderait 49% des actions de NAS football (la socitété de la famille qatarie, par laquelle, elle gère ses actions au Málaga CF, NDLR). La décision n'est pas définitive, mais rendrait l'avenir d'Al Thani dans club très difficile. Pour l'instant, l'administrateur judiciaire, a la lourde tâche de bien terminer la saison 2019/2020 de l'équipe première en deuxième division. La viabilité économique passe par cet objectif.

Crédit image : Eldesmarque

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