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| Rafael Contreras, vice-président du Cádiz CF. Crédit image : Cádiz CF |
Le club de LaLiga se dote d’un nouveau visage en amorçant une transformation ambitieuse de son modèle économique et en modernisant sa gouvernance. Au cœur de ce virage, le club andalou lance le projet « Sportech City » et envisage de coter sa filiale Nomadar sur le Nasdaq américain. Dans une interview accordée à Palco23, Rafael Contreras, vice-président du club, offre un éclairage précieux sur les motivations et les enjeux de cette opération.
La vision exposée par Contreras
Pour le vice-président, la décision de présenter Nomadar au marché financier international ne se limite pas à une levée de fonds immédiate, mais s’inscrit avant tout dans une démarche de modernisation et de professionnalisation. « Nous entrons en Bourse pour la visibilité internationale et la gouvernance », déclare-t-il en soulignant que l’objectif principal est d’améliorer la transparence et la gouvernance du club.
Ainsi, cette opération est envisagée comme une présentation devant le marché financier : « Ce que nous avons fait, c'est une présentation devant le marché financier. Cela fait partie d'un processus administratif complet qui peut ou non aboutir à une entrée en Bourse », précise-t-il.
Ce positionnement vise à structurer le club en vue d’une croissance durable, en générant des revenus récurrents qui permettront, entre autres, d’augmenter le plafond salarial. Selon Contreras, cette stratégie ne repose pas uniquement sur la levée de 123 millions d’euros, mais sur un ensemble d’actions destinées à renforcer la crédibilité et la visibilité du Cádiz CF à l’international.
Le choix du Nasdaq et l’appui de Clear Street
Dans un contexte macroéconomique où les marchés évoluent rapidement, Contreras justifie le choix de Nasdaq pour sa capacité à offrir un environnement dynamique, notamment dans les secteurs du football et de la technologie. « C'est une question macroéconomique. Le marché américain connaît une forte croissance dans l'industrie du football, en tenant compte de son développement technologique », explique-t-il.
Pour accompagner cette démarche, le club s’est associé à Clear Street, une boutique américaine d’investissement qui jouera le rôle de conseiller financier. « Son rôle est celui de conseiller financier. C'est un conseiller qui intervient dans le processus de présentation devant les marchés et qui accompagnera l'ensemble de la procédure », affirme le dirigeant gaditano. Cette collaboration renforce l’aspect professionnel de l’opération et assure un suivi complet du processus de cotation.
Sportech City : Un projet multifonctionnel et high-tech
Le projet « Sportech City » va bien au-delà de la construction d’un simple complexe sportif. Prévu sur 110 000 m² dans la province de Cadix, ce projet se veut un véritable écosystème mêlant sport, loisirs et technologies de pointe. Parmi les infrastructures prévues, on retrouve :
- Une arena de 40 000 places destinée à accueillir des événements sportifs et des concerts, pouvant également servir de nouveau stade pour le club.
- Des installations de loisirs et de services comprenant un centre de conventions, un hôtel, une clinique sportive, ainsi que 56 magasins et 17 restaurants, principalement orientés vers le luxe et le sport.
- Des équipements complémentaires tels qu’un gymnase, un spa et un centre de données, qui contribueront à faire de Sportech City un hub technologique et commercial.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du « Plan Impulso » initié par le club et LaLiga, qui vise à intégrer des technologies telles que la digitalisation, l’intelligence artificielle et le business intelligence. L’ambition est de diversifier les sources de revenus et de garantir la pérennité financière, tout en augmentant la compétitivité sportive grâce à une meilleure gestion du plafond salarial.
Une opération financière structurée et diversifiée
La stratégie financière adoptée par le Cádiz CF repose sur la création de Nomadar, une filiale dédiée au développement de Sportech City. L’idée est de procéder à une cotation sur le Nasdaq en vendant jusqu’à 34,5 % du capital de Nomadar, dans l’optique de lever environ 123 millions d’euros. Toutefois, comme le souligne Contreras, cette opération ne signifie pas automatiquement que la totalité de cette somme sera levée : « Entrer en Bourse n'implique pas que nous levions ces 123 millions d'euros ».
En parallèle, le club prévoit d’injecter environ 10 millions de dollars en plusieurs tranches sur 2025 et 2026 pour soutenir la filiale, tandis qu’un plan de financement complémentaire, évalué à environ 162 millions d’euros, sera mobilisé par le biais d’émissions obligataires, de fonds d’investissement et de prêts bancaires entre 2027 et 2031.
Perspectives et implications pour l’avenir du Cádiz CF
Au-delà des aspects financiers, l’initiative du Cádiz CF illustre une tendance émergente dans le monde du football : la volonté de se moderniser en adoptant des outils de gestion et de gouvernance inspirés des grandes entreprises technologiques. L’interview de Contreras met en lumière ce pari stratégique, qui vise à doter le club d’une structure plus transparente et mieux adaptée aux défis économiques actuels.
En s’appuyant sur une gouvernance renforcée et en collaborant avec des partenaires internationaux, le club andalou entend non seulement renforcer sa compétitivité sur le terrain, mais aussi redéfinir son modèle économique. La cotation sur le Nasdaq, couplée au développement de Sportech City, pourrait ainsi ouvrir la voie à de nouvelles sources de revenus et à une diversification du financement sportif, transformant durablement l’approche de gestion des clubs de football.
En conclusion, Contreras révèle une vision ambitieuse pour le Cádiz CF, qui se modernise en intégrant innovation technologique et rigueur financière. Le projet Sportech City et la cotation de la filiale Nomadar sur le Nasdaq témoignent de cette volonté de transformation, visant à offrir au club une visibilité internationale, une gouvernance renforcée et des sources de financement diversifiées.
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